Le bilan des activités de la sixième mandature fait depuis hier, mercredi 4 septembre 2024, l’objet d’un atelier qui se tient à Bohicon. Cette rencontre à laquelle ont pris part les conseillers de la septième mandature, les cadres et autres agents de l’institution, permettra d’évaluer le chantier mis en œuvre, de capitaliser les acquis, relever les insuffisances et de faire des suggestions afin d’améliorer les performances.
La Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac) a initié en faveur des conseillers de la septième mandature, des cadres et autres agents ayant animé la vie de l’institution au cours de la mandature précédente un atelier en vue de passer au peigne fin les décisions, les rapports et actions menées par les conseillers sortants. Selon Julien Pierre Akpaki, le Secrétaire général de la Haac, cette rencontre vise à dresser le bilan détaillé des activités menées au cours de la sixième mandature et d’identifier les axes d’amélioration en matière de régulation de l’audiovisuel et de la communication au Bénin. Dans son mot introductif, Fernand Ahokanou Gbaguidi, président de la commission de la formation et de la documentation puis directeur du présent séminaire, a indiqué qu’il est nécessaire pour la nouvelle équipe, de faire l’état des lieux des chantiers amorcés, de s’assurer de la solidité de leurs fondements avant de poursuivre la construction. « Ce séminaire constitue une étape clé pour assurer la continuité des actions et arrimer les stratégies de la 7ème mandature aux attentes du paysage médiatique béninois en constante évolution », a-t-il laissé entendre. En analysant les initiatives prises par la précédente mandature, le président de la Haac, Edouard Loko et ses collègues conseillers vont profiter de ces échanges pour identifier les meilleures pratiques et propositions de solutions innovantes afin de répondre aux défis actuels et futurs du secteur de la communication. Ainsi, l’institution de régulation pourra continuer à se positionner comme régulateur respectueux de la liberté de la presse tout en protégeant le public contre les abus et les dérives. Pendant quarante-huit heures, chaque commission aura à défiler devant les participants pour présenter la mission, les attributions de la commission, rappeler les rapports et décisions liés à la commission, évoquer les points forts et les points faibles puis énoncer les recommandations. Au cours de cet exercice, Soumanou Bio Séro, directeur des affaires juridiques, de la déontologie et du contentieux, le tout premier à plancher, a fait remarquer qu’au cours de la mandature écoulée, 28 radios sonores non commerciales, 12 radios commerciales ont été autorisées sur les 40 dossiers enregistrés. Dans la foulée, 03 fréquences ont été retirées et 03 promoteurs n’ont pas encore déposé leur projet d’exploitation. Par rapport à la télévision numérique, seulement trois sont autorisées à émettre parmi lesquelles deux ont signé leur convention. Des 50 demandes de déclarations de journaux et écrits périodiques, 46 ont reçu leur récépissé, deux dossiers sont en cours de traitement et deux autres n’ont pas pu aboutir. S’agissant du renouvellement de conventions venues à expiration, le processus suit son cours. Quant aux faiblesses, le communicateur a dénoncé la création tous azimuts des commissions temporaires, le retrait de deux cadres de la commission, la suspension de l’appel à candidature des responsables dans les organes de service public et la non-participation de la commission à certaines rencontres. Au point fort, on note la disponibilité des cadres, le traitement diligent des dossiers. Pour corriger les dysfonctionnements constatés, il a suggéré le retour des deux cadres retirés à la commission, la réduction de la création des commissions temporaires puis permettre à la commission de prendre part à certaines rencontres en vue de prévenir des éventuels contentieux.
Zéphirin Toasségnitché (Br Zou-Collines)