L’Agence nationale pour l’emploi (Anpe), avec l’appui financier de la Banque mondiale et Handicap international, a organisé deux sessions de formation à Grand-Popo (5-6 mai) et à Bohicon (8-9 mai) pour renforcer les capacités des responsables des Unités locales de promotion de l’emploi (R/Ulpe) et Facilitateurs en emploi (Fe) sur l’inclusion des Personnes handicapées (Ph) dans le monde du travail.
Ces formations s’inscrivent dans le prolongement du projet « Amélioration de l’accès à l’emploi des jeunes en situation de handicap au Bénin », mené en partenariat avec Handicap international. L’objectif est de diffuser les bonnes pratiques inclusives et sensibiliser les agents locaux à une approche plus respectueuse et équitable envers les personnes vivant avec un handicap. Edgard Sambiéni, représentant du Directeur général de l’Anpe, a rappelé que cette démarche s’inscrit dans une volonté de déconstruire les préjugés sur le handicap et de bâtir une société plus juste, où l’insertion professionnelle est un droit pour tous. « Il est désormais opportun, après avoir partagé les bonnes pratiques acquises grâce à ce projet à tout le personnel, de reprendre le même exercice avec les R/Ulpe et les Fe, leur transférant ainsi les compétences. », a-t-il déclaré. Animées par des spécialistes, notamment les conseillères en emploi Afia Ahokpè, Myriam Dramani, Eudoxie Mitokpè et l’expert Georges Seriki de Handicap international, les sessions ont abordé les concepts clés du handicap, les types de handicaps, le cadre légal, les notions d’inclusion, d’exclusion, de ségrégation et d’intégration. Des vidéos, études de cas et jeux de rôle ont enrichi l’apprentissage, ainsi que la présentation du « Guide des pratiques inclusives ». Les participants ont salué la qualité des enseignements reçus. « Cette formation m’a permis de mieux comprendre les réalités des personnes handicapées et d’ajuster mes pratiques d’accompagnement », a témoigné Yokossi Sotiré, facilitateur à Tanguiéta. Arman Djivo, R/Ulpe d’Akpro-Missérété, affirme désormais mieux accueillir et insérer les personnes handicapées dans ses activités. L’Anpe, avec l’appui de la Banque mondiale à travers le dispositif Azoli, compte faciliter l’insertion professionnelle de deux mille cinq cents (2500) Ph par le biais de l’auto-emploi dans les secteurs de l’achatiniculture, de la cuniculture, de l’apiculture, de la fongiculture, du maraîchage et de la cordonnerie. Les Ph suivront des formations et bénéficieront d’une subvention pour leur installation afin de démarrer efficacement et immédiatement ces activités économiques. Judith Agassounon, secrétaire technique Adjointe du Prodij, a insisté sur le fait que l’inclusion ne doit pas être symbolique mais réelle.
Léonce Adjévi