Le gouvernement du président Talon a entrepris des travaux d’asphaltage et de bitumage d’envergure, visant à connecter tous les chefs-lieux de communes et à améliorer la qualité des routes sur le long terme. Tout ceci correspond à sa vision de faire du Bénin une véritable plateforme de services logistiques et d’exportation.
L’état des routes au Bénin présente des aspects positifs, avec des investissements pour moderniser le réseau et améliorer la qualité de certaines voies, notamment les axes stratégiques et urbains. Cependant, il subsiste des défis notables liés à l’état des pistes rurales et au manque d’entretien, qui affectent la durabilité des véhicules et la sécurité routière. Des efforts sont en cours pour développer le réseau bitumé et réhabiliter les routes en terre afin de faciliter les échanges commerciaux et l’accès aux zones agricoles. Le gouvernement béninois a engagé un programme ambitieux pour relier toutes les communes du pays par des routes bitumées, améliorant ainsi l’accès aux pôles agricoles et aux centres commerciaux. Les villes principales bénéficient d’investissements pour le bitumage de voies urbaines, modernisant le cadre de vie et la circulation en ville.
Etat des lieux
Selon des travaux de recherche réalisés par Fidèle Ayikpa sur contribution à amélioration du niveau des dépenses d’infrastructures routières pour soutenir la croissance économique au Bénin, le réseau routier du Bénin est caractérisé sur le plan administratif et sur le plan technique. La classification administrative caractérise les routes en Routes nationales inter-Etats (Rnie) et Routes nationales (Rn) tandis que celle issue des standards techniques les regroupe en Routes bitumées (Rb) et Routes en terre (Rt). La politique sectorielle mise en œuvre à partir de 1997 a véritablement permis une amélioration du réseau routier national dans son ensemble. Le réseau routier du Bénin est passé de 3425km en 2001 à 6076km en 2002 soit un accroissement de 2651km avec une augmentation du linéaire de routes revêtues et une amélioration de l’état des routes. Depuis 2002, il est demeuré le même jusqu’en 2010 (6076Km). Mais, certains travaux de bornage sur le terrain ont fait que le linéaire du réseau routier est passé de 6076Km à 5944Km pour les années 2007, 2008 et 2009. Par ailleurs, à ce réseau routier s’ajoutent certaines voies urbaines d’une longueur de 55km (dans les villes de Cotonou et de Porto-Novo) et certaines pistes de dessertes rurales couramment entretenues. De 2007 à 2009, l’état des routes a régressé. En effet, la proportion de routes praticables en toute saison est passée de 78,5% en 2007 à 75,2% en 2009 soit en moyenne 96km de routes qui passent à l’état non praticable chaque année. Quant aux routes en mauvais état, leur linéaire est passé de 802,76 km en 2007 à 1191,743 km en 2009 soit en moyenne 194,5 km de routes qui passent à l’état non praticable chaque année. Avant 2016, le réseau routier du Bénin connaissait des variations significatives, passant de 3425 km en 2001 à 6076 km en 2002, puis un ajustement à environ 5944 km entre 2007 et 2009. Les années 2007-2009 ont vu une dégradation de l’état des routes, avec une diminution de la proportion de routes praticables en saison (de 78,5% à 75,2%) et une augmentation des routes en mauvais état. Les axes Nord-Sud représentaient une part importante du réseau, comme la route Cotonou-Malanville.
Selon le tableau de bord social 2016, Profils socio-économiques et indicateurs de développement de l’institut national de la statistique et de l’analyse économique, la proportion du réseau routier national en bon état est de 17,2% en 2016 contre 35,3% en 2015, du fait du manque d’entretien qui a induit une détérioration des voies construites ou réhabilitées.
Un réseau routier revitalisé
Depuis l’accession au pouvoir en 2016 par le Président de Patrice Talon, le pays a connu des avancées significatives dans le domaine des infrastructures routières, avec la construction de plus de 2 070 km de routes bitumées. Ces projets ont été menés à un coût moyen de 700 à 800 millions de Fcfa par kilomètre, une performance bien supérieure à celle des années avant 2016, où son prédécesseur avait construit 1 000 km entre 2006 et 2016.
Sous la direction de Talon, l’approche a radicalement changé : au lieu de céder à des standards de moindres qualités imposées par les bailleurs de fonds, le gouvernement a opté pour des infrastructures modernes et durables. Les nouvelles routes bénéficient d’une couche de roulement en béton bitumé et d’une base renforcée, garantissant une plus grande longévité et une résistance accrue face aux intempéries et à l’usure du temps. A en croire Jacques Ayadji, ministre conseiller aux infrastructures, cette stratégie permet de réduire les coûts d’entretien à long terme tout en offrant aux populations des infrastructures de qualité.Ce modèle de développement, axé sur la durabilité et la modernisation, incarne la vision de Patrice Talon pour un Bénin résolument tourné vers l’avenir, avec des infrastructures capables de soutenir la croissance et de répondre aux défis du futur.
Mono, du Couffo et l’Atlantique
Environ 55 Milliards de Fcfa. C’est la bagatelle débloquée par le gouvernement du Président Patrice Talon pour soulager davantage les peines des populations du Mono, du Couffo et de l’Atlantique en matière d’infrastructures routières et de modernisation du cadre de vie. Plus de 120 kilomètres de routes seront réalisés en l’espace des 24 prochains mois. C’est ce qu’il convient de retenir de la cérémonie de lancement des travaux qui a eu lieu le samedi 15 mars 2025 dernier sur le terrain de Sports d’Azovê. La cérémonie a consacré le lancement officiel des travaux d’aménagement et de bitumage de la route Azovè-Houegamè-Klouékanmè (17,20Km), de réhabilitation de la route Rn2 (Mairie)- Sitex-Iut-Rn2 Bis (3Km), et d’aménagement en terre des routes Bopa-Lobogo – Tozounmè- Dogbo (34Km) et Bopa – Djidjozoun – Allada (35,30Km) pour un coût global de 31.441.995.620 Fcfa, puis le lancement des travaux d’assainissement et de pavage de rues de type asphaltage dans les communes d’Aplahouè (12 Km), de Comè (3 Km), de Dogbo (5 Km), de Djakotomey (6 Km) et de Grand-Popo (5 Km) pour un montant de 23.474.429.496 Fcfa.
Ce projet dénommé projet Mono-Couffo a pour objectif : d’améliorer le niveau de service des infrastructures routières de transport contribuant directement à une attractivité de haut niveau de toutes les localités traversées, de réduire les coûts d’exploitation des véhicules, de faciliter l’accès des populations aux infrastructures socio communautaires de base, de réduire le temps de parcours, de faciliter le transport des produits agricoles et des marchandises vers les points de vente, de favoriser un développement équilibré du territoire, de dynamiser les économies locales et l’accroissement des ressources financières des populations et de renforcer l’économie nationale. Pour ce qui concerne les infrastructures routières, l’entreprise Qgmi dispose de 24 mois pour livrer les travaux. Tandis que l’entreprise Fadil dispose de 18 mois pour livrer les travaux d’assainissement et de pavage de rues de type asphaltage.
Banté et Savalou ne sont pas épargnées
A la faveur du conseil des ministres du 15 janvier 2025 dernier, le gouvernement béninois a poursuit son programme de développement des infrastructures routières avec l’adoption de deux projets d’infrastructures. Le premier projet concerne les travaux de réhabilitation et d’aménagement des voiries et pistes dans les communes de Savalou et Bantè. La première ville bénéficiera d’un aménagement de 18,022 km de voiries, dont 2,974 km de routes en terre.
À Bantè, 6,881 km de voiries et des ouvrages d’assainissement seront aménagés, tandis que 53,46 km de routes en terre et de pistes rurales seront réhabilités dans les localités de Gouka et Pira. Des “cabinets et entreprises expérimentés” sont recrutés pour réaliser les travaux réalisés selon les standards du programme Asphaltage.
Réfection des pistes rurales dans 11 départements
Le second projet routier porte sur la réalisation d’études pour l’aménagement de 1.500 km de pistes rurales et 1.071,487 km de routes en terre classées. 11 départements du pays en bénéficient : l’Alibori, le Borgou, l’Atacora, la Donga, le Zou, les Collines, l’Atlantique, le Couffo, le Mono, l’Ouémé et le Plateau. Selon le conseil des ministres, les études commandées permettront de prendre en compte des besoins spécifiques des populations pour rendre les pistes rurales praticables pour les véhicules en toutes saisons. Ces grands projets viennent s’ajouter aux nombreux autres achevés ou en cours de finition. Preuve de l’engagement du gouvernement à doter toutes les régions du Bénin d’infrastructures routières modernes et d’un cadre de vie décent.
Sergino Lokossou




















