Les inquiétudes soulevées par le Département d’Etat américain relatives aux condamnations de Joël Aïvo et Reckya Madougou par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) ne sont pas passées sous silence par le gouvernement béninois. La question a été évoquée par son porte-parole, lors de son point de presse d’après le Conseil des ministres de ce mercredi. Au cours de cet exercice, Wilfried Léandre Houngbédji a fait savoir que les procès intervenus la semaine dernière sont du ressort de la Criet. C’est pourquoi la juridiction s’en est occupée. Sans vouloir émettre un jugement de fond ni sur la tenue du procès, ni sur le communiqué du Département d’Etat américain, le secrétaire général adjoint du gouvernement estime que les dernières audiences de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme sont la preuve que les institutions jouent leurs rôles étant entendu que « nous sommes en régime de séparation des pouvoirs ». Pour lui, la Justice a fonctionné comme cela se doit et les décisions ont été rendues comme il sied de les rendre. A l’en croire, le chef de l’Etat attache du prix à la démocratie et à l’Etat de droit. C’est pour cette raison que le Programme d’actions du gouvernement 2021-2026 adopté par le Conseil des ministres est porté par trois piliers que sont : « Renforcer la démocratie, l’Etat de droit et la bonne gouvernance », « Poursuivre la transformation structurelle de l’économie » et « Poursuivre l’amélioration du bien-être social des populations ».