La revalorisation des salaires annoncée pour 2022 est déjà amorcée par le gouvernement de la rupture. Pas de temps à perdre pour la mise œuvre de cette bonne nouvelle. Aussitôt après cette annonce, le comité ministériel devant réfléchi sur les modalités a été mis en place. Un pas de franchir qui émousse bien des ardeurs.
Ceux qui sont sceptiques face aux promesses du chantre du Nouveau départ vont toujours se mordre les doigts. Une énième fois, l’Exécutif veut leur démontrer que les chimères ne sont pas inscrites à son Programme d’actions. En effet, le 31 décembre 2021, le chef de l’Etat, dans son message de vœux du nouvel an, a annoncé l’effectivité de la revalorisation des salaires pour 2022. « En 2022, nous allons relever les salaires des travailleurs autant que nous investirons dans divers secteurs productifs pour créer davantage d’emplois et de richesses au profit de tous », a déclaré Patrice Talon. Au Pag 2021-2026, cela figure dans la case sociale dont le budget prévisionnel est de 3779 milliards. «Le volet social de ce Pag, on l’a dit c’est de 32%. C’est 3779 milliards de francs Cfa que cela représente sur les 12.011 milliards de FCfa à injecter. Pour y concourir, le gouvernement, à l’initiative du chef de l’Etat, a dit, qu’il faut donner un coup de pouce au pouvoir d’achat », a déclaré le porte-parole du gouvernement. Selon Wilfried Léandre Houngbédji, c’est « une des réformes à mettre en œuvre courant 2022 » qui est « de revaloriser les salaires des travailleurs, aussi bien ceux du public que ceux du privé ». L’annonce du chantre du nouveau départ est venue entériner la décision issue de la dernière rencontre gouvernementale du mercredi 15 décembre 2021 qui, pour certains, relève de l’utopie. Ces sceptiques ne sont que de pires aveugles, car ils ont refusé de voir. Il faut dire, dans le cadre de la revalorisation des salaires, le comité ministériel qui doit peaufiner les choses avant d’aller convenir des modalités de mise en œuvre de la réforme avec les partenaires sociaux est déjà à pied d’œuvre. La finition ne va pas donc tarder. Par cette démarche, le gouvernement reste fidèle à sa tradition. En pratique, le diagnostic peut lui prendre des années. Mais quand il entre dans la phase active, il ne peut plus être arrêté. Qu’il vous souvienne qu’au début du premier mandat, l’Exécutif était qualifié de gouvernement maquettes. Aujourd’hui, les villes sont dans une splendeur distinctive. L’énergie électrique est disponible en permanence. La macroéconomie reste indiscutable. Les administrations publiques sont désormais au pas. Tout cela constitue déjà la preuve que la revalorisation des salaires ne ratera pas.
Le comité est chargé de définir les taux
Par ailleurs, les inquiétudes liées au taux seront dissipées. Selon Wilfried Léandre Houngbédji, porte-parole du gouvernement, le comité installé aussitôt après l’annonce y travaille. Il fera une proposition soumise à l’approbation du chef de l’Etat et fera plus tard l’objet de discussion avec les partenaires sociaux qui ont aussi leur modalité. « C’est vrai que c’est une annonce, et qu’on attend encore un contenu. Donc, il faut rester prudent. Le gouvernement nous a fait cette annonce. Maintenant, nous verrons bien quelle est l’enveloppe, qu’est-ce qu’on mettra dedans, quelle est la proportion que cela va prendre. Mais je sais qu’on n’a pas employé le mot revalorisation pour rien. On a revalorisé les salaires politiques, on a revalorisé les salaires d’autres travailleurs qui sont venus de l’étranger occuper des postes au Bénin. Donc, j’espère que cette revalorisation de salaires ne va pas être des miettes jetées aux travailleurs », a affirmé Noël Chadaré, secrétaire général de la Confédération des organisations syndicales indépendantes du Bénin (Cosi-Bénin). Pour lui, la Cosi-Bénin, dans son cahier de doléances, a demandé une augmentation de l’indice salariale de 30% et une augmentation du Smig. Elle a demandé que le Smig passe de 40.000 à 60.000 francs Cfa. « Et nous avons discuté dans la grande commission de négociations gouvernement-centrales de cette proposition de la Cosi-Bénin. Mais on a constaté que les lignes ne bougeaient pas. Le ministre d’Etat Abdoulaye Bio Tchané qui présidait la commission n’avait pas accédé à cette requête. On avait convenu de nous revoir un peu plus tard, avant la fin de l’année, pour discuter du Smig et non de l’indice salarial. Maintenant, nous avons reçu une information faisant état de ce qu’on veut revaloriser les salaires. C’est une bonne chose. Mais nous attendons vraiment que le mot revalorisation prenne tout son sens dans l’action que le gouvernement veut faire à l’endroit des travailleurs. Il ne s’agira pas de nous donner quelques miettes. On espère que cela va être une revalorisation substantielle qui va permettre aux travailleurs de dire que le gouvernement de Talon, quand il veut faire quelque chose, il ne fait pas de l’approximation. Nous espérons que ce qui a été fait pour les autres, c’est-à-dire les salaires politiques, sera fait aussi pour les salaires des agents de l’Etat », a-t-il laissé entendre.
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