Cela aura été assurément la meilleure nouvelle de l’année 2021 pour les fonctionnaires. La revalorisation des salaires des fonctionnaires de l’administration publique et ceux du privé annoncée le mercredi 15 décembre 2021 est une excellente amorce du Programme d’actions du gouvernement (Pag 2021-2026) qui veut faire la part belle au volet social.
Le quinquennat 2021-2026 du président Patrice Talon sera hautement social. Au-delà des mots et des promesses, des actes forts sont posés au fil des jours pour donner corps à cette ambition. Pour un Programme d’actions quinquennal dont le budget est établi à 12.011 milliards de FCfa, le volet social, à lui seul, se taille plus du quart de la cagnotte, soit 3779 milliards de francs Cfa. C’est dire combien le bien-être collectif et individuel tient à cœur au gouvernement et à son chef Patrice Talon. Remplir le panier de la ménagère passe par des actes forts et d’une grande portée. L’une de ces solutions trouvées par le chef de l’Etat dans ce cadre est la revalorisation des salaires des fonctionnaires. C’est une action d’envergure qui démontre toute la volonté du gouvernement à œuvrer pour le bonheur des travailleurs qui contribuent, chaque jour que Dieu fait, à l’œuvre de construction nationale. Plus de 78.000 agents du secteur public vont bénéficier de cette revalorisation pour laquelle le comité interministériel mis en place est à pied d’œuvre pour sortir des propositions concrètes à soumettre au gouvernement et aux responsables des organisations de travailleurs. Le secteur privé ne restera pas en marge de cette réforme sociale. Le porte-parole du gouvernement a d’ailleurs donné les assurances nécessaires. Dans le cadre de sa tournée itinérante, Wilfried Léandre Houngbédji a déclaré à la radio nationale le 17 décembre dernier : « Le gouvernement travaille avec le Conseil national du travail qui regroupe le patronat du privé et les partenaires sociaux. C’est au cœur de cet organe que les décisions sur la revalorisation du Smig se prennent. Cela dépend moins du gouvernement directement que du privé. C’est pour cela qu’en observant la cherté de la vie et ayant envie d’impacter le pouvoir d’achat, l’Exécutif fera ce qui relève de son pouvoir directement. Après toutes les évaluations, quand le gouvernement va rencontrer les partenaires sociaux, il leur dira ce qui est faisable en l’état actuel des ressources du Bénin en termes d’augmentation des salaires. De l’autre côté, le privé sera amené à suivre la dynamique ». Quand bien même chacun a sa perception du social, on doit s’accorder sur le fait que cette option du gouvernement vise à satisfaire le grand nombre, puisqu’au-delà des 78000 fonctionnaires de l’administration publique, ce sont des millions de personnes qui restent les bénéficiaires collatéraux de cette mesure.
Les représentants syndicaux satisfaits
« Cette démarche est à l’actif du gouvernement. J’espère que ça va se poursuivre. Donc, je suis doublement satisfait de l’annonce de l’augmentation du salaire et de l’engagement qui a été pris, notamment que tout cela se ferait dans une démarche inclusive de discussion avec les syndicats », a déclaré le secrétaire général de la Confédération de syndicats autonomes du Bénin (Csa-Bénin), Anselme Amoussou, dans les colonnes du quotidien ‘’Le Matinal’’ dans sa parution du lundi 20 décembre 2021. Pour son collègue de la Confédération des organisations syndicales indépendantes du Bénin (Cosi-Bénin), « l’intention est bonne et mérite d’être saluée à juste titre » même s’il attend impatiemment les modalités de sa mise en œuvre. En effet, la plus grosse question relative à cette mesure réside dans la cagnotte qui sera réservée aux travailleurs. C’est justement sur cette question que les responsables syndicaux attendent le gouvernement. Le principe de la revalorisation étant acquis, c’est déjà une première victoire pour les travailleurs. Quel que soit le montant additionnel alloué, les travailleurs devront se frotter les mains, car il s’agit d’un acquis majeur obtenu au profit d’une longue lutte. Comme le dit l’adage, « un tiens vaut mieux que deux tu l’auras ».
Gabin Goubiyi