Face à la flambée des prix de certains produits de grande consommation, le gouvernement du Bénin avait pris, en sa séance hebdomadaire du 8 mai 2024, la décision d’interdire, l’exportation informelle de certains produits viviers en l’occurrence le maïs, en direction des pays voisins. La mesure visait à assurer la disponibilité des produits à un coût raisonnable pour les populations béninoises, à un moment où la pénurie était devenue criarde sur le marché local. Quoique cette décision ait en son temps, fait l’objet d’une flopée de critiques, elle a eu le mérite de stabiliser le prix des produits concernés notamment le maïs qui reste un aliment de base dans la majeure partie du pays. Après le Bénin, le Ghana qui est depuis quelques semaines, sous la menace d’une crise alimentaire, vient de faire la même option. Ce pays d’Afrique de l’ouest vient d’interdire l’exportation du riz, du maïs et du soja. Selon les autorités, cette décision vise à permettre au pays de faire face à une éventuelle pénurie de nourriture. En effet, les régions du nord et de l’est du Ghana, qui fournissent environ 62% des céréales du pays, sont particulièrement touchées par la sécheresse. Des milliers de producteurs et de fermiers auraient subi d’énormes pertes en raison de cette situation. Ce qui a amené le gouvernement ghanéen à envisager de lever 500 millions de dollars pour soutenir les agriculteurs affectés par la sécheresse. Tout comme au Bénin, cette décision d’interdiction de produits vivriers de grande consommation sonne comme une réponse urgente à un problème précis. Le Bénin peut se réjouir d’avoir tracé la voie en sortant une solution originale pour prémunir l’insécurité alimentaire qui menace les populations.
Gabin Goubiyi