Jean Michel Abimbola sur le retour au bercail des 26 œuvres d’art : « C’est un jour de fierté nationale »

« C’est un jour de fierté nationale. C’est un jour qui glorifie le Bénin, du nord au sud, de l’est à l’ouest. Chaque Béninois doit se sentir concerné. Nous sommes définitivement entrés dans le processus d’appropriation de notre culture, de notre âme comme le président de la République a su bien le dire. Le ministre en charge de la Culture que je suis, je pense qu’il est très chanceux d’avoir eu l’occasion de contribuer à l’aboutissement de cette première étape. C’est un premier succès, mais nous ne pouvons pas nous en contenter parce qu’il reste encore tant à faire aussi bien avec nos partenaires bilatéraux français, qu’avec d’autres pays, d’autres peuples, d’autres institutions qui détiennent des œuvres de chez nous et nous allons entamer, poursuivre, renforcer ce dialogue pour que nous puissions progressivement récupérer ce qui doit être récupérer parce que toutes les œuvres qui sont à l’extérieur ne sont pas illégitimes. Il y a des œuvres qui sont légitimement dans les musées, dans les collections privées, à l’étranger, mais tout ce qui a été dans un statut illégitime, dans un statut douteux, nous avons décidé à les faire revenir au pays. Je voudrais également profiter de cette occasion que vous m’offrez, pour dire que vous le savez bien, le Bénin a fait voter au Parlement dernièrement et la loi est promulguée, la loi portant protection du patrimoine culturel du Bénin. C’est pour vous dire à tous ceux qui seraient tentés de continuer de faire de trafic, que les sanctions sont très lourdes désormais. C’est pour vous dire que le Bénin a ratifié tous les instruments internationaux notamment la Convention uni droit et les autres conventions pour que nous puissions donner à notre patrimoine toute la sécurité qu’il faut et que nous puissions rassurer tous nos partenaires des autres pays pour que nos musées puissent avoir des partenariats avec d’autres musées dans le cadre de la circulation des près d’œuvres, des copies d’œuvres et toute la coopération inter-muséale comme cela se passe entre les grands musées. Désormais, le Bénin s’est mis au diapason. Je peux vous rassurer en ce qui concerne la conservation, les dispositions sont prises. Des experts ont été formés. Beaucoup parmi eux étaient au musée du Quai Branly. Il y a d’autres formations qui suivent. On a décidé de jouer dans la cour des grands. On a décidé de faire de notre culture, de notre patrimoine, l’or ou le nouveau pétrole du Bénin pour que chaque Béninois et Béninoise puisse profiter de cette prospérité ».