Instituée par décret présidentiel n°85-291 du 23 juillet 1985, la Journée nationale de l’arbre, devenue une tradition au Bénin pour sensibiliser la population à l’importance de la reforestation et de la protection de l’environnement, a été célébrée le dimanche 1er juin 2025. Ferdiand Hountonon a marqué la journée en faisant don de plus de cinq cents plants aux menuisiers exerçant à Kinta, son arrondissement natal, situé dans la Commune d’Agbangnizoun.
Reverdir le territoire de Kinta. Telle est la vision de Ferdinand Hountonon en initiant l’activité de reboisement des places publiques, des marchés, des abords des voies et des écoles de la localité. Après une dizaine d’années d’expérience, le bilan n’est pas assez concluant. Le bilan mitigé prouve que des centaines de plants ont disparu à cause d’un manque de suivi et d’entretien. Cela n’emousse guère la determination du jeune leader politique du Bloc Républicain (Br) d’Agbangnizoun. Fidèle à sa vocation, il a juste changé d’option. Cette fois-ci, il a voulu personnaliser le reboisement. Pour ce faire, il a impliqué les menuisiers, potentiels consommateurs du bois et destructeurs du couvert végétal dans la dynamique de sa vision. Ils leur a offert des Tectona grandis communément appelés Teck. En prélude à la mise en terre des plants, le généreux donateur s’est entretenu avec les professionnels de la transformation du bois sur les tenants et les aboutissants de son projet. De son exposé, on reticent que le choix de cette cible n’est pas anodin. Il repose sur l’action philanthropique que leur impose leur activité. «Depuis des décennies, vous aviez été des consommateurs passifs des produits forestiers. Mais à partir de maintenant, je veux que vous soyez des consommateurs capables de renouveler la matière première qu’est le bois », leur a-t-il expliqué. A en croire ses propos, si on n’amène pas les menuisiers à la culture du reboisement, ils risquent de détruire toutes les forêts et au finish, ils n’auront plus de matière à travailler. «L’homme a besoin des produits issus de la transformation de bois mais chaque arbre abattu devrait être remplacé par 10 au minimum pour pouvoir faire face aux effets des changements climatiques et s’assurer que des dizaines d’années plus tard, les générations futures ne souffriront pas de manque criard d’arbres et de bois. Donc, en leur donnant individuellement des plants d’arbres, ils pourront l’entretenir et avoir au bout du rouleau une forêt familiale qu’ils peuvent exploiter », a-t-il explicité. Une initiative applaudie par Fulbert Kindjanhoundé, Abel Ahanwou, Fabrice Zondo, Wilfried Gbalouhèssi et l’ensemble des bénéficiaires de ce don. «Nous adhérons à votre vision parce qu’elle est noble et nous permettra au fil des ans, de constituer notre propre réserve et de participer à la lutte contre le réchauffement climatique », a soutenu Fulbert Kindjanhoundé. «Si la plantation était publique, je ne participera pas parce que les efforts sont souvent vains. L’année dernière, les arbres plantés n’ont pas régénéré faute d’entretien. Nous n’allons plus planter sans un résultat concret », a renchéri Abel Ahanwou. Fabrice Zondo a, lui aussi, apprécié le caractère personnalisé du projet en mettant l’accent sur la nature généreuse du Ferdinand Hountonon. «Si tous les politiques pouvaient faire comme lui, on ne parlerait plus de la dégradation des forêts à Kinta ». Ils ont tour à tour, témoigné leur gratitude au jeune leader en lui promettant de renforcer le suivi autour des arbres. Cette phase protocolaire a été suivie de la mise en terre symbolique des plants de tecks.
Zéphirin Toasségnitché (Br Zou-Collines)