La ville de Bohicon était, le samedi 30 avril 2022, le carrefour des danses béninoises et africaines. A l’occasion de la 18ème édition de la Journée internationale de la danse (Jid), l’Ensemble artistique et culturel (Eac) Puissance Hwendo, en collaboration avec la Confédération béninoise de danses (Cobed), met en valeur les danseurs du département du Zou.
Sous le haut parrainage du maire de la ville de Bohicon, Rufino d’Almeida, les danseurs du Zou, des artistes autrefois rangés dans la catégorie des désœuvrés, ont été mis en exergue. Par le biais de la Journée internationale de la danse (Jid), ils ont exhibé au public leur savoir-faire. Organisée par l’Ensemble artistique et culturel (Eac) Puissance Hwendo avec l’appui technique de la Cobed, cette fête de la danse vise, selon Darius Kottia, président du comité d’organisation et fondateur de l’Eac Puissance Hwendo, à restaurer l’image des danseurs en les considérant comme des artistes à part entière au même titre que les autres artistes. Ensuite, elle permet de remettre au goût du jour les rythmes et danses traditionnels du milieu. A ce titre, l’Eac Puissance Hwendo a fait un travail spécial sur le Zinli, un rythme du territoire, en vue d’amener le public à se l’approprier. 11 troupes et compagnies venant des neuf Communes du Zou étaient représentées. A cela s’ajoutent neuf artistes invités. A travers leurs prestations aussi riches que variées, le public a eu droit à un beau spectacle. Les divers tableaux artistiques et culturels de Puissance Hwendo, notamment le Zinli, ont été savourés avec volupté par les autorités, les cadres de la ville, les têtes couronnées et la population. Les membres de cette troupe, femmes comme hommes et enfants, dans leurs démonstrations époustouflantes, ont donné la preuve que le Zou n’a rien à envier à d’autres en matière de danses. «Franchement, je dis bravo à l’Eac Puissance Hwendo qui nous a égayé. Rien qu’à voir leur souplesse, leur sourire, leur technicité artistique à l’œuvre, on est fier», s’est exprimé Valentin Ahonoukoun. Aussi présente aux manifestations, Eugénie Ahlonsou ne s’est pas ennuyée. «Si cette fête n’existait pas, il fallait la créer. Grâce à cet événement, j’ai compris que nous avons des valeurs méconnues du public. Je félicite alors Puissance Hwendo qui a eu la présence d’esprit d’organiser cette journée dans le Zou », a-t-elle laissé entendre. Des appréciations qui réconfortent le maire dans sa politique de valorisation des potentiels artistiques, culturels et touristiques de Bohicon. Parrain de la 18ème édition de la Jid dans le Zou, Rufino d’Almeida, en créant la direction en charge des questions de la culture, du genre et des sports, ambitionne de faire de Bohicon, une destination touristique. A l’entendre, l’épanouissement de la jeunesse et la promotion des valeurs endogènes font partie de ses priorités et celles de son conseil communal. Ainsi, il a promis aux organisateurs de cette fête tout son soutien. Darius Kottia s’est fondu en remerciement tout en saluant la précieuse contribution de l’autorité communale. « Pour nous, le pari est gagné étant donné que tout ce qui a été prévu à l’agenda a été réalisé dans la ferveur », a-t-il évalué.
Z.T
(Br Zou-Collines)