A l’occasion de la journée internationale de lutte contre la corruption, célébrée le 9 décembre de chaque année, une équipe du Haut-commissariat à la prévention de la corruption, conduite par le Haut-commissaire Jacques Migan, s’est transportée à l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (Enam) de l’Université d’Abomey-Calavi. A cette occasion, les pensionnaires de ce haut lieu de savoir, ont été édifiés sur la corruption et ses méfaits, ainsi que les comportements vertueux à adopter pour enrayer le phénomène.
Acte d’une personne investie d’une fonction déterminée, publique ou privée, qui sollicite, offre, donne ou accepte une commission, un don, une offre, une promesse ou tout avantage indu en vue d’accomplir, retarder, ou omettre d’accomplir tout acte entrant directement ou indirectement dans le cadre de ses fonctions, soit pour son compte personnel ou pour le compte d’un tiers, la corruption est un fléau qui de tout temps, a constitué un véritable frein au développement de nombreux pays, en l’occurrence ceux du continent africain. Dans sa politique de lutte contre la corruption, le gouvernement béninois a adopté une approche préventive. La création du Haut-commissariat à la prévention de la corruption (Hcpc), répond donc à cette vision du gouvernement de prévenir ce mal. Pour y parvenir, Jacques Migan, le premier responsable de l’institution nouvellement créée et son équipe, entendent orienter leurs actions vers deux cibles principales : la jeunesse et le reste de la population. L’activité de ce jour, dira le Haut- commissaire à la prévention de la corruption, s’infère du thème retenu pour l’édition 2024 de la journée internationale de lutte contre la corruption à savoir : « S’unir avec la jeunesse contre la corruption : former l’intégrité de demain ». Dans une communication interactive avec les étudiants qui ont rempli l’amphithéâtre « Mensah » qui a abrité la causerie-débat, Charles Olivier Atindehou, Secrétaire général du Hcpc, fera toucher du doigt à son auditoire, le danger que constitue la corruption pour la société. Il n’a pas manqué de mettre en exergue les manifestations du fléau dans nos sociétés et dans nos administrations, tout en invitant la jeunesse à travailler à adopter des comportements vertueux en déjouant les pièges de la corruption, une infraction prévue et réprimée par les articles 327 à 367 du Code pénal en vigueur au Bénin. Très réceptifs au message à eux portés, les étudiants de l’Enam, disent avoir compris l’enjeu et pris subséquemment l’engagement d’être des modèles en matière de lutte contre la corruption. « Nous sommes les futurs cadres de demain et à ce titre, il nous faudra cultiver l’intégrité, la probité et l’honnêteté pour assurer un meilleur avenir à notre nation » dira Nicodème Kossoko, étudiant en 3ème année de diplomatie et relations internationales. Inès Aboubacari, étudiante en premiere année d’administration générale va pour sa part, confier que « La corruption met un frein au développement durable » raison pour laquelle, elle se dit déterminée à la décourager dorénavant sous toutes ses formes.
Gabin Goubiyi