Ce 8 mars 2025, la Journée internationale des droits des femmes est célébrée à travers le monde sous le thème « Parvenir à l’égalité des sexes en autonomisant les femmes et les filles ». Ce thème, en lien avec l’Objectif de développement durable n°5 des Nations unies, met en lumière les progrès réalisés et les obstacles qui subsistent dans la lutte pour l’égalité.
Malgré une prise de conscience croissante, les femmes continuent de subir de nombreuses formes de discrimination et de violences. Un récent rapport d’ONU Femmes révèle une augmentation alarmante des agressions sexuelles envers les femmes et les filles, particulièrement dans les zones de conflit. Les inégalités économiques restent également préoccupantes. Aujourd’hui, les femmes ne bénéficient en moyenne que de 64 % des droits accordés aux hommes, ce qui se traduit par une plus grande précarité économique et une sous-représentation dans les postes de décision. L’écart salarial demeure un problème majeur, freinant l’autonomie financière des femmes. Dans certaines régions du monde, un recul des droits est observé, notamment en matière de santé reproductive et de participation politique. La montée de certains mouvements conservateurs met en péril des acquis durement obtenus, notamment le droit à l’avortement et l’accès à l’éducation. Une mobilisation mondiale en réponse aux défis
Face à ces inégalités persistantes, de nombreuses initiatives voient le jour. Des mouvements sociaux se multiplient pour dénoncer les discriminations et exiger des changements concrets. En Islande, une grève générale des femmes en 2023 avait marqué les esprits, mettant en avant les revendications en matière d’égalité salariale et de lutte contre les violences sexistes. En Algérie, des militantes dénoncent le manque de protection contre les féminicides et appellent à des réformes législatives pour garantir une meilleure sécurité aux femmes. En France, des associations de terrain luttent sans relâche contre les violences sexistes et sexuelles, bien que confrontées à un manque de financements.
Un combat qui doit continuer
La Journée internationale des droits des femmes n’est pas seulement une célébration, mais un rappel des luttes encore nécessaires. L’égalité entre les sexes ne pourra être atteinte sans des politiques publiques volontaristes, un engagement accru des institutions et une mobilisation citoyenne forte. Si des avancées sont indéniables, les défis restent nombreux. La lutte pour les droits des femmes doit rester une priorité, non seulement le 8 mars, mais tout au long de l’année.