(Elle réclame 40 millions de FCfa)
Le jeudi 13 mars 2025, un homme a comparu devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) dans une affaire d’escroquerie via internet. La victime, une ancienne maîtresse du prévenu, réclame la somme de 40 millions de FCfa pour les préjudices subis.
Le prévenu, se présentant comme un artiste chanteur, est accusé d’escroquerie par internet. En détention préventive, il rejette les accusations portées contre lui et se dit innocent. Lors d’une audience précédente, le prévenu avait expliqué à la Cour qu’il avait rencontré sa maîtresse, nommée Laure, entre 2016 et 2017, suite au lancement de son album. Selon ses propos, la relation avait débuté après que Laure lui ait déclaré ses sentiments. Il a ajouté qu’à cause de cette relation, il a abandonné sa femme et ses enfants. L’artiste chanteur a confié que la situation actuelle était le résultat d’un karma lié à son comportement envers son épouse.
Lors de l’audience du 13 mars, la maîtresse plaignante a présenté sa version des faits. Elle a confirmé avoir été en couple avec l’homme, mais affirme que ce dernier l’a manipulée en se faisant passer pour un « grand visionnaire ». Selon elle, l’artiste chanteur l’aurait progressivement envoûtée et l’aurait incitée à lui transférer de l’argent. Elle soutient également qu’il lui envoyait des numéros étrangers, prétendant que ces appels étaient nécessaires pour lui soutirer des fonds.
Le prévenu, cependant, nie ces accusations. Il rejette l’idée qu’il ait pu se faire passer pour un visionnaire ou qu’il ait demandé de l’argent à sa maîtresse. Les relevés financiers, examinés par le parquet, révèlent un préjudice de 11 millions de FCfa, bien que la victime réclame 40 millions de FCfa. Le prévenu insiste sur le fait qu’il n’a jamais pris d’argent à la victime et que celle-ci aurait utilisé un téléphone qu’il lui avait donné pour envoyer des messages à son propre nom. Certains de ces messages, extraits du téléphone de la victime, font état de l’artiste se présentant comme un « grand prêtre révélateur mondial ».
La victime a également produit des audios où le prévenu semble se revendiquer comme ce « grand prêtre ». La Cour a décidé de renvoyer l’affaire afin que la victime puisse produire et transcrire les audios en question. L’artiste chanteur a été renvoyé en prison, en attendant la prochaine audience, prévue pour le 24 avril 2025.
Léonce Adjévi