« Le système de santé de l’Atacora est à une phase de surveillance accrue »
« Depuis maintenant près de six ans, à chaque fin d’année, lorsque nous constatons qu’il y a une affluence terrible de la population du Nigeria vers l’Atacora, il faut s’attendre les jours suivants à des cas de Lassa et c’est là que nous avons commencé par enregistrer depuis le dernier trimestre de l’année, des cas suspects que nous prélevons aussitôt pour aller faire des analyses », a confié mardi 5 janvier 2021 à l’Abp , le Directeur départemental de la santé de l’Atacora, Dr Jacob Namboni. Cet entretien fait suite à des cas suspects de fièvre hémorragique à virus Lassa enregistrés dans certaines formations sanitaires de l’Atacora. Selon Dr Jacob Namboni le système de santé de l’Atacora, est actuellement à une phase de surveillance accrue, non seulement pour le Covid-19, mais également pour Lassa, pour essayer d’éviter d’avoir deux crises sanitaires meurtrières dans le département. « Le virus de Lassa se transmet à l’homme par contact des aliments et des articles ménagers contaminés par l’urine ou les excréments des rongeurs », a fait savoir le directeur départemental de la santé. A la différence du Covid, ajoute-t-il , le Lassa ne se transmet que lorsqu’on commence par manifester les premiers signes et l’un des tout premiers signes est la fièvre. Tout en appelant les populations à une prise de conscience collective, quant au respect des mesures d’hygiènes et autres comportements, permettant de l’éviter. « Si on a des parents qui reviennent d’un pays surtout comme le Nigeria, s’est de s’assurer, à travers le système santé, qu’ils ne viennent pas malades. Pour ceux qui reviennent malades, il faut les conduire dans un centre de santé le plus proche, il faut éviter également de manipuler les cadavres, mais informer le système de santé pour un enterrement digne et sécurisé », conseille le Dds