Environs 300 participants jeunes, politiques, universitaires, acteurs de la société civile ont investi le samedi 1er octobre 2022, la salle de Conférence de la Chaire Unesco de l’Université d’Abomey-Calavi dans le cadre de la conférence de rentrée du Groupe de réflexion alternatives et perspectives (Grap) dirigé dans un passé récent par le Prof. Roch Gnahoui David. Autour de la thématique : « Jeunesse béninoise et partie politiques », les conférenciers ont professé les pratiques de la culture politique pour être acteur et contributeur réel au développement d’une nation.
La jeunesse fer de lance d’une nation doit être au cœur de la politique mais en faisant un choix idéologique à travers des partis politiques. Mais pour y parvenir elle se doit préalablement de connaitre la définition d’un parti politique et d’avoir la culture appropriée. C’est à cet exercice combien important que le Groupe de Réflexions alternatives et perspectives (Grap) s’est livré le samedi 1er octobre 2022 dernier. Dans la communication qui a porté sur « Un parti politique : quelles définitions ? », le Docteur en Droit privé Martial Kpatenon, président du Mouvement universitaire de réflexion politique (Murp), a expliqué que l‘existence d’un parti politique véritable doit satisfaire à quatre conditions cumulatives. « Une organisation durable, une organisation locale, une volonté manifeste d’accéder au pouvoir et de l’exercer et la recherche d’un soutien populaire à travers les élections ». Pour lui, avant qu’un jeune ne décide d’aller dans un parti politique pour y militer, il lui est nécessaire de retenir trois choses. « En premier lieu, c’est d’avoir une culture politique. En deuxième lieu, il faut se forger des convictions. En troisième lieu, il est nécessaire d’avoir des raisons qui guident à aller dans tel parti ou dans l’autre », a-t-il fait savoir avant de continuer : « Est-ce parce qu’on a des proches qui se sont déjà engagés dans un parti que nous aussi nous allons nous engager dans le parti ? Est-ce parce que nous avons été séduits par un leader politique lors de son intervention ou lors du meeting qu’on va aller vers un parti ? Qu’il s’agisse de l’opposition ou de la mouvance, la question de la conviction est importante et celle de l’idéologie est indispensable ». Dans une vision comparative, il a souligné que la définition du parti politique en Occident ne doit pas être intégralement transposé en Afrique « En Afrique, le concept de parti politique n’a pas une signification. La définition du parti politique en Afrique n’existe pas », a-t-il lâché. À l’en croire, « il faut redéfinir le parti politique ou plutôt le redimensionner ».
La problématique de la réticence des jeunes
Le Dr Jocelyn Nenehedini, membre du Bureau politique du parti Union Progressiste, le Renouveau, sur le thème : « Jeunesse et manipulation politique », il y a relevé d’abord qu’il y a une crise de participation et d’engagement politique chez les jeunes. Ensuite, qu’il y a une désaffection croissante des populations qui est transmise de…..père, mère, en fils, en fille vis-à-vis de la politique du fait justement d’un déficit de culture politique. Enfin, il y a un sentiment d’incapacité des politiques à répondre à l’urgence des attentes de la jeunesse ». Face à cette problématique, le conférencier a démontré que le le Grap a trouvé la parade en se mettant dans un rôle d’objecteur de conscience.
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