L’affaire ‘’Reckya Madougou’’ qui défraie actuellement la chronique au Bénin focalise aussi les attentions au Togo. Le ministre des Droits de l’homme de ce pays de l’Afrique de l’ouest a réagi et clarifié la position de son pays par rapport à ce dossier judiciaire dans lequel est cité l’ex-conseillère du président Faure Gnassingbé.
L’affaire ’’Reckya Madougou’’ relève de la politique intérieure du Bénin, et le Togo ne saurait s’ingérer dans une telle affaire. C’est du moins ce qu’a laissé entendre le ministre togolais des droits de l’homme dans une interview accordée au média français Africapresse. Selon Christian Trimua, Madame Madougou est de nationalité béninoise. Elle a effectivement été conseillère du président de la République togolaise et a apporté une grande contribution au développement de l’inclusion financière au Togo, comme beaucoup d’autres Africains et experts étrangers qui contribuent par leur expertise à l’avancement du pays. Le Togo a apprécié cette contribution importante. Seulement, raconte-t-il, Reckya Madougou est rentrée au Bénin et participe activement à la vie politique et à une élection présidentielle dans son pays, où elle a été ministre de la Justice. « Les questions électorales étant des questions internes au Bénin, le Togo ne saurait s’ingérer dans les préoccupations de politique intérieure d’un pays voisin et ami. Vous me permettrez donc de ne pas commenter davantage une question qui relève de la politique intérieure du Bénin, avec lequel nous nous devons de garder de bonnes relations diplomatiques et amicales », a-t-il fait savoir. Pour rappel, Reckya Madougou, candidate recalée du parti ‘’ Les Démocrates » à la Présidentielle du 11 avril, a été arrêtée et placée sous mandat de dépôt après des accusations de « terrorisme et d’association de malfaiteurs ». Ses avocats contestent la procédure et crient à un acharnement politique. La présumée coupable, a été conseillère spéciale du président togolais Faure Gnassingbé.