Le nouveau président du Conseil économique et social (Ces) a été reçu dans la journée d’hier lundi 3 février 2025 par les présidents de l’Assemblée nationale, Louis Vlavonou et de la Cour constitutionnelle Dorothé Sossa. Ces visites de courtoisie de Conrad Gbaguidi, s’inscrit dans le cadre du renforcement des relations institutionnelles pour une collaboration efficace entre les différentes instances du pays.
Pas de temps à perdre pour le nouveau président du Conseil économique et social (Ces) 7ème mandature. Le lundi 3 mars 2025, Conrad Gbaguidi a été reçu en audience par le président de l’Assemblée nationale, Louis Vlavonou et celui de la Cour constitutionnelle, Dorothé Sossa. A son cabinet au Palais des gouverneurs à Porto-Novo le lundi 03 mars 2025, le président Louis Vlavonou a échangé pendant d’une heure avec son hôte. Les deux personnalités ont discuté pour asseoir une bonne fluidité dans les relations entre les deux institutions afin que la nouvelle mandature du Ces installée le 24 février 2025 et dont Conrad Gbaguidi tient les rênes depuis le 26 février dernier, réussisse sa mission. Déjà les premiers pas sont posés dans ce sens, a rassuré l’invité du président de l’institution parlementaire à la presse parlementaire. « …Nous sortons d’un tête-à-tête avec le président de l’Assemblée nationale, Louis Vlavonou et vous n’êtes pas sans savoir que le lundi 24 février dernier, le président de la République, M. Patrice Talon a installé les membres du Conseil économique et social au plan national et ce faisant, il nous a renvoyés au travail. Ce travail, nous l’avons démarré par l’élection des membres du bureau le 26 février 2025. Dès lors, il fallait accélérer puisque nous n’avons que quelques mois pour très vite faire connaitre et reconnaitre le Ces et impacter au plus vite avec les résultats. Dans l’une de nos fonctions, nous avons un rôle-carrefour, celui d’être la croisée des chemins de toutes les institutions du Bénin puisque nous sommes chargés de relayer leurs lois et toutes les décisions auprès des populations tout comme nous sommes chargés de remonter les attentes des populations vers ces institutions-là. C’est pourquoi nous avons pensé qu’il fallait très vite, dans le cadre de notre démarrage d’activités, aller rencontrer nos collègues compères, en tout cas les collègues des autres institutions notamment les présidents des institutions pour réfléchir avec eux sur les conditions dans lesquelles on pouvait faire ce travail pour être vraiment informés, partager l’information et être dans une relation de travail dès lors qu’il s’agit de la même république, le Bénin. Voilà pourquoi nous sommes venus ici ce matin et effectivement le président Louis Vlavonou a déjà pris les dispositions nécessaires pour que dans le cadre de la session extraordinaire en cours, nous soyons associés pour commencer le travail avec nos équipes, histoire de pouvoir disposer de tous les éléments nécessaires pour descendre sur le terrain avec nos Conseils économiques et sociaux départementaux. Je peux dire pour finir que mes objectifs en venant ici ce matin sont atteints. Il n’y a pas de doute à ce propos. Nous avons effectivement pensé qu’il fallait au-delà de notre présentation comme président d’institution, montrer au président de l’Assemblée nationale que nous sommes des partenaires, réfléchir ensemble et voir comment mettre en place les canevas de travail pour pouvoir être efficaces. », a confié Conrad Gbaguidi.
Cap sur la Cour constitutionnelle

Après l’Assemblée nationale, le nouveau président du Ces était également chez le président de la Cour constitutionnelle. La tournée de prise de contact de Conrad Gbaguidi vise à établir un dialogue constructif avec les autres institutions, à identifier les défis communs et à explorer les opportunités de collaboration pour le développement économique et social du pays. En rencontrant le président de la Cour constitutionnelle, le nouveau patron du Ces démontre son engagement à travailler en étroite collaboration avec les autres institutions de la République pour promouvoir la stabilité et la prospérité du Bénin. A la fin de l’entrevue avec le président Dorothé Sossa, Conrad Gbaguidi s’est prêté aux questions de la presse nationale. « Le Ces est une institution qui a besoin de travailler avec toutes les autres institutions. De manière particulière, la Cour constitutionnelle est une institution importante dans notre relation avec les populations, parce que nous sommes la seule institution disposant de démembrements dans les départements. Cela veut dire que nous aurons besoin d’échanger avec les populations, de leur passer des informations sur les différentes lois qui sont en train d’être élaborées. De la même manière, nous aurons besoin de les écouter pour remonter leurs besoins, leurs différentes attentes aux autres institutions. Cela donc nécessite que pour chaque institution, nous sachions nous organiser pour que les informations soient fluides, afin de faciliter à chacune des Béninoises et à chacun des Béninois, cette contribution-là au développement de notre nation. Ici, à la Cour constitutionnelle, on a quand même certaines particularités, et c’est ça que j’ai envie de vous partager. C’est vrai que lorsqu’on parle de lois qui touchent à la politique, tout le monde s’émeut et tout le monde est au courant. Mais dans nos échanges, tout à l’heure avec le président, que je remercie d’ailleurs de nous avoir accordé tout ce temps, il existe beaucoup de décisions qui sont prises ici, qui concernent les Béninoises et les Béninois, et qui ne sont pas forcément la priorité de nos médias et de nos populations en général. Le Conseil économique et social va prendre ce rôle-là, qui n’est pas habité par les autres. Et nous allons faire en sorte que la bonne dame, qui est dans son village quelque part et qui a un problème, et qui n’a jamais été traitée ou dont l’enfant est emprisonné depuis dix ans et qui n’a pas été jugé, dès lors que nous sommes au courant, nous pouvons nous saisir pour faire en sorte que les choses avancent. Donc le Ces a un rôle important à jouer. Il est quand même assez fort, le chef de l’État, parce qu’il nous donne une mission que lui-même présente bien en termes de défis, d’enjeux majeurs, en même temps, nous avons un délai très court et il nous dit, voilà, maintenant, vous avez la responsabilité. Si ça tombe, c’est vous. J’espère que si ça marche, c’est aussi nous. Je dis nous, tous les membres du Ces seront responsables et pourront dire, grâce à nous, il y a désormais une institution qui est connue, reconnue et qui impacte. Je pense aussi que dans les choix qui ont été faits au niveau des femmes et des hommes pour faire partie de cette institution-là, il y a eu une réflexion. Certains pensent qu’il y a des gens qui ont déjà fait beaucoup de choses, etc. Justement, parce qu’ils ont fait beaucoup de choses, ils auront sans doute des choses à apporter. Moi, j’irai chercher des choses chez ces gens-là qui sont expérimentés. J’irai chercher ces compétences-là pour pouvoir alimenter un projet. Le projet, il est important, il est celui de pouvoir faire en sorte que nous puissions travailler non seulement sur l’apport qu’on a vis-à-vis des populations, mais également la déconstruction qu’on peut avoir. On va travailler sur la déconstruction des mentalités par rapport à ce qui est fait ou ce qui n’est pas fait. En gros, c’est beaucoup de choses qui sont floues que nous allons essayer de clarifier pour faire en sorte que les gens sachent, soient au courant de ce dont ils peuvent bénéficier. Et enfin, on va pouvoir s’occuper des vraies choses qui manquent et faire des propositions pour que le gouvernement continue à travailler pour le développement de notre pays », a-t-il déclaré.
Source extérieure