Les évolutions technologiques et l’expansion de l’internet constituent une opportunité pour développer des projets novateurs au lieu de s’adonner à la cybercriminalité et ses corolaires. Jean-Hugues Houinsou, jeune entrepreneur béninois, l’a vite compris. Grace à l’innovation technologique, il a développé un agrégateur pour simplifier les paiements en ligne, qui aujourd’hui, est un moyen très prisé. Gros plan sur ce jeune talent au parcours élogieux.
Entrepreneur béninois, Jean-Hugues Houinsou est titulaire d’un diplôme des finances. Il a dans un premier temps obtenu un diplôme en gestion de banques et marchés financiers et a pourtant décidé d’aller plus loin, ce qui lui a permis d’avoir un master en économie et marché financier. Alors, comment un banquier de profession est venu à l’entreprenariat ? C’est quelque chose qui devait arriver parce que, depuis la base, son souci était d’apporter sa pierre au développement du Bénin et de l’Afrique. Mais le seul moyen qu’il a trouvé, c’était de créer des structures pour y parvenir. Animé par la volonté d’apporter un plus par ses compétences, avec une grande détermination, il a été éprouvé à maintes reprises ; mais il a su toujours trouver le moyen de se relever. « C’est le leadership qui permet de conduire les peuples, les équipes et d’atteindre un certain résultat. Aujourd’hui, nous évoluons dans un monde purement technologique. Mon problème comme je l’ai dit au départ, c’était d’apporter une pierre à l’édifice pour le développement de ce pays », a-t-il laissé entendre.
Développement d’un agrégateur, catalyseur de l’inclusion financière !
Jean-Hugues Houinsou a lancé Feexpay, qui est un agrégateur de paiement qui permet de simplifier les paiements mobiles. Etant donné que nous sommes à l’ère où les paiements sont en train de devenir beaucoup plus digitaux et que la monnaie fiduciaire prend le dessus par rapport à la monnaie digitale sur un continent à faible taux de bancarisation, cette innovation était nécessaire. Raison pour laquelle l’agrégateur a été créé pour offrir des taux compétitifs et permettre aux populations de payer beaucoup plus facilement.
Que de belles expériences capitalisées !
Dès que Jean-Hugues Houinsou est sorti de l’université, son premier stage, il l’avait effectué au centre d’affaires d’une banque de la place. Quand, il a fini, il y avait eu une campagne qui a été lancée où il a été recruté pour aller travailler à Parakou. Il est revenu par la suite à Cotonou pour poursuivre son aventure avec de petits travaux. Un ami lui avait parlé de l’accueil numérique et il s’y est mis pour obtenir une certification. En surfant sur les réseaux sociaux, il est tombé sur une entreprise qui recrutait des formateurs pour un programme Google Digital Skills. Il a postulé et c’est ainsi qu’il a rencontré, Vanessa Bambara, partenaire de Google. Il deviendra formateur pour Google Digital Skills puis après, le leader des formateurs au Bénin avant d’obtenir l’opportunité d’être le Project manager du programme Google Digital Skills, de la région d’Afrique. Avec ce titre, les voyages se sont multipliés dans la sous-région sur le programme pour des formations en compétences numériques. C’est ainsi, qu’il s’est mis exclusivement à son propre compte au service du développement numérique en créant, dans un premier temps, la Vedette Media à laquelle vient de se greffer Feexpay.
Talon, Elumelu et Obama, ses références
Entre modèles politiques et économiques, Jean-Hugues Houinsou a ses choix. Il s’inspire beaucoup du Nigérian Tony Elumelou. Grâce à sa fondation, il a bénéficié d’une subvention pour amorcer le développement de son entreprise sans oublier le côté philanthrope de l’homme. Parlant de modèles politiques, il a fait cas de Patrice Talon à travers son leadership et de Barack Obama pour sa capacité à réaliser le rêve de toute une génération.
La jeunesse invitée au travail et à la détermination !
La réussite passe par la détermination et le travail acharné, des piliers auxquels, il s’accroche. « Je dirais à la jeunesse que les deux principales clés sont le travail et la détermination. En fonction du pouvoir de chacun, on peut rajouter la prière et puis sur quoi chacun croit. C’est cela qui m’a permis de devenir ce que je suis aujourd’hui. Je suis né d’un père instituteur et d’une mère commerçante. Donc, je n’ai pas forcément été prédestiné à faire ce que je suis en train de faire », a-t-il explicité. La détermination et le travail lui ont permis de remporter le 31 juillet 2023, le prix du patriotisme national.
Sosthène Fadaïro (Coll)