(L’affichage démarre ce jour)
L’Agence nationale d’identification des personnes (Anip) met les bouchées doubles en vue de la réalisation de la Liste électorale informatisée (Lei). Face aux hommes des médias dans les locaux de l’institution, hier mercredi 16 mars 2022, le gestionnaire-mandataire, Cyrille Gougbédji, a donné des clarifications au sujet de l’opération d’affichage suivie d’enrôlement des personnes devant régulariser leur situation aux fins de figurer sur la Lei. L’une des précisions de taille sur laquelle le conférencier a mis un point d’honneur, est l’inscription au Ravip sans laquelle, le citoyen ne saurait figurer sur la Lei.
A moins d’un cataclysme ou d’un cas de force majeure, les prochaines élections législatives vont se tenir le dimanche 8 janvier 2023. Le compte à rebours est résolument amorcé depuis que la Cour constitutionnelle a situé l’opinion publique sur cette date fatidique de laquelle le cours du temps rapproche inexorablement. Dès lors, l’Agence nationale d’identification des personnes (Anip), organe en charge de la confection de Liste électorale informatisée, instrument essentiel du dispositif et de la logistique électorale, s’est mise à la tâche, consciente de la densité de sa mission. Après avoir dévoilé aux partis politiques son mode opératoire lors d’une séance de travail, le 28 février dernier, le gestionnaire-mandataire de l’Anip a entrepris de dérouler son calendrier. C’est ainsi que par communiqué en date du 9 mars dernier, Cyrille Gougbédji a annoncé une opération d’affichage dans tous les arrondissements du Bénin. Avant le démarrage de cette opération qui permettra à une frange importante de citoyens de régulariser leur situation afin de figurer sur la Liste électorale informatisée (Léi), le gestionnaire-mandataire a jugé utile d’éclairer la lanterne des populations sur les tenants et aboutissants de l’opération. Des explications du premier responsable de l’Anip, il ressort que l’affichage de la liste qui va s’étendre sur la période du 17 mars au 16 avril 2022, concerne les citoyens béninois en âge de voter qui n’avaient jamais été enregistrés sur la Liste électorale permanente informatisée (Lépi) mais qui ont fait le Ravip. Les citoyens concernés doivent se rendre dans les localités respectives où ils ont fait le Ravip, afin de voir si leur nom figure sur la liste affichée. Si tel est le cas, ils devront se rendre au siège de l’arrondissement pour compléter les informations demandées afin de figurer sur la Léi. Sont également concernées par l’opération qui démarre ce jour, les personnes ayant fait le Ravip mais dont les données sont erronées. Ces personnes auront le privilège de faire corriger ces erreurs auprès des agents recenseurs et profiter pour indiquer leur centre de vote. La dernière catégorie de personnes attendues au niveau des arrondissements dans le cadre de l’opération qui s’amorce ce jour, concerne les citoyens ayant fait le Ravip mais dont les noms ne se retrouvent pas sur la liste affichée. Ces derniers ont la possibilité de se faire enrôler auprès des agents afin de garantir leur inscription sur le Lei.
Le Ravip, un passage obligé pour figurer sur la Lei
Le point de presse a été pour Cyrille Gougbédji, l’occasion d’insister sur le fait que seuls, les Béninois âgés de 18 ans révolus à la date du scrutin soit le 08 janvier 2023, sont concernés par la Liste électorale informatisée. Il a toutefois précisé que cette seule condition n’est pas suffisante pour prétendre figurer sur la Lei. En effet, en sus du critère d’âge, le citoyen qui souhaite exprimer son droit de vote en janvier prochain, doit se faire enrôler au Ravip. « Le Recensement administratif à vocation d’identification des personnes est une condition sine qua non pour figurer sur la Liste électorale informatisée », a-t-il précisé. Il n’a pas manqué d’inviter les personnes qui n’avaient pas pu se faire enrôler lors de ce recensement national qui s’est déroulé sur toute l’étendue du territoire national du 1er novembre 2017 au 30 avril 2018, à le faire afin de prétendre exprimer, en toute quiétude, leur droit de vote le 8 janvier prochain.
Gabin Goubiyi