« Ce changement, il résulte du fait qu’il y avait une impatience de changer toute une série de symboles et d’éléments de gouvernance. Et cela été entendu de diverses parties, essentiellement nos chefs d’Etats, mais également en Europe et en France. Donc ce changement de monnaie, je pense qu’il résulte d’un mouvement de l’opinion générale. On ne peut pas le cacher. Il y a un rejet du statuquo par l’opinion. On demande aujourd’hui plus à la monnaie et on lui demande de perdre certains des attributs historiques qui ne sont plus acceptables. Donc c’est un changement qui vient de l’impatience. Maintenant, il faut arriver à le faire le plus rapidement possible et ensemble. Moi, je suis très confiant que même si parfois cela peut prendre 10 ans ou 15 ans, on fera des pas et on sera de plus en plus nombreux dans cette monnaie », a déclaré l’ancien Premier ministre, Lionel Zinsou, à l’occasion du colloque scientifique sur les états généraux de l’Eco, la future monnaie de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Lors de sa communication intitulée « Du Fcfa à l’éco: quelle monnaie pour quel développement en Afrique de l’Ouest ? », il s’est surtout appesanti sur l’actuel système de change qui ne permet pas aux pays de l’Afrique de l’Ouest d’être compétitifs sur le marché international. « Je veux que cela change, je veux que cela optimise et accélère nos vrais problèmes qui sont l’emploi et la pauvreté. Et en même temps, je ne veux pas perdre le contrôle de mes instruments monétaire », a-t-il laissé entendre. Avant d’insister sur le fait qu’il y a beaucoup de défis à relever pour faire en sorte que la monnaie qui est en cours de création, devienne un véritable instrument de croissance, de développement, d’inclusion et de lutte contre la pauvreté. Pour lui, il est important de faire un travail de fond afin que la nouvelle monnaie puisse jouer pleinement son rôle.
Wilfrid Noubadan