Le gouvernement du Bénin a décidé de lancer de nouveaux travaux d’infrastructures socio-communautaires et de sécurité dans plusieurs localités frontalières du pays. La décision a été actée lors du Conseil des ministres du mercredi 22 octobre 2025.
Ce programme s’inscrit dans une logique de réduction des inégalités territoriales et de préservation de la sécurité nationale. En effet, plusieurs rapports ont souligné le manque d’infrastructures de base dans les zones frontalières, où les populations locales expriment souvent le sentiment d’être abandonnées par l’État. Cette situation, selon les autorités, alimente parfois des frustrations pouvant être exploitées par des groupes extrémistes ou djihadistes. Le Pouvoir exécutif, sous la direction du président Patrice Talon, affirme ne pas être resté indifférent à ces réalités. Des initiatives comme la création et le renforcement de l’Agence béninoise de gestion intégrée des espaces frontaliers (Abegief) témoignent déjà de la volonté du Gouvernement d’agir. Ce nouvel investissement vient ainsi renforcer la mise en œuvre du point 13 du volet “Sécurité” du Programme d’actions du Gouvernement (Pag) 2021-2026, qui vise à faire des zones frontalières de véritables pôles de développement local tout en consolidant la souveraineté nationale. Les travaux annoncés concernent la construction de blocs administratifs, de postes de police, de routes, de modules de classes, d’aires de jeux, de centres de loisirs et de forages. Le projet inclut également la réhabilitation de commissariats ainsi que la construction de logements pour enseignants et personnels de sécurité. Ces infrastructures sont conçues pour renforcer la présence de l’État dans les zones frontalières, améliorer les conditions de vie des populations et garantir leur sécurité. À travers ces initiatives, le Gouvernement entend réaffirmer son attachement à toutes les composantes du territoire national. La mise en œuvre de ces infrastructures contribuera à réduire les disparités sociales et à favoriser l’inclusion territoriale, tout en consolidant le sentiment d’appartenance à la nation chez les populations frontalières.
Léonce Adjévi

















