Les logements sociaux au Bénin sous le Nouveau départ viennent libérer la République du serpent de mer. Quand on scrute la politique des logements sociaux au Bénin depuis 1960, on se rend compte que la transition de la désolation à la satisfaction est nettement remarquable. Malgré la volonté de gagner le pari de la réalisation, les gouvernements successifs ont malheureusement investi des milliards dans le vide. Sous le président Boni Yayi, l’espoir est né. Mais, il n’a duré que le temps d’un feu de paille. Sur les 10.000 logements prévus, à peine le dixième est réalisé.
20.000 logements sociaux et économiques à construire par le gouvernement du nouveau départ afin de faciliter la vie aux populations. « Je l’ai dit : de 1960 à 2016, on n’a pas construit plus de 3.000 logements au Bénin. Aujourd’hui, nous avons lancé un programme de 20.000 logements. Nous avons bouclé le financement pour les 12.000 logements qui sont sur le site de Houèdo. C’est une véritable ville nouvelle, une ville aux normes écologiques qui va s’implanter à Ouèdo. La viabilisation primaire est presque terminée. La viabilisation secondaire et tertiaire est en cours. Les premiers lots de 3.000 logements sont déjà passés, et le chantier a commencé. La base-vie est presque terminée également ; et par lots de 3.000, les appels d’offres sont déjà préparés pour être lancés. En plus de ça, nous démarrons en même temps les sites de Porto-Novo et de Parakou. Et enfin, nous finirons par les autres centres. Donc, le programme de logements aussi qui est un programme qu’accompagnent un financement innovant et un mode d’accès innovant. C’est le seul programme en Afrique où vous n’aurez pas besoin d’un apport initial pour entrer. Vous entrez dedans, vous commencez à payer un loyer comme si vous louez chez quelqu’un. Au bout de 15 ans, vous êtes propriétaire de la maison », a expliqué le ministre du Cadre de vie José Didier Tonato en 2020.
Comparativement au régime Yayi, le programme de logements sociaux ne s’est pas défait des éléphants blancs. Dans une enquête réalisée par un média local, le constat est alarmant. « Site des logements sociaux à Fongba non loin de Lokossa (100 Km à l’ouest de Cotonou). Champ de désolation. Villas sans porte ni fenêtres, installations électriques et plomberie vandalisées. Site d’Agnivèdji, à quelques 500 m de la préfecture de Lokossa. Même spectacle. Bâtiments en ruines, murs lézardés et des toits au vent. Bien que l’eau et l’électricité soient disponibles, pas une âme qui vive sur les lieux. Pas même un gardien dans les villas enchâssées, noyées sous de hautes herbes et abandonnées aux reptiles. A Parakou (400 km au nord de Cotonou), dans une zone déjà viabilisée et habitée, le site des logements sociaux paraît un no man’s land. A peine achevées, des villas ont déjà leurs murs largement lézardés, tandis que d’autres sont bloquées à l’étape de la fondation. Le reste des matériaux de construction est abandonné aux intempéries. A Tanzoun dans la commune d’Avrankou, (50 km de Cotonou), quelques-unes des villas sont occupées. L’architecture de certaines d’entre elles a subi d’importantes modifications. La brigade de gendarmerie d’Atchoukpa occupe l’une des villas. Pourtant, le vol de matériaux relève du quotidien. Dans la commune de Calavi, à une dizaine de kilomètres de Cotonou, des sources proches de l’Agence de l’habitat et du foncier, confient que toutes les villas de Ouèdo sont déjà vendues », a décrit la Nouvelle tribune.
Les études d’impact environnemental
Conscient des échecs des gouvernements précédents qui avaient commencé par les études d’impact environnemental, le régime du Nouveau départ a travaillé avec rigueur. « Les études d’impact environnemental sont menées, et les études techniques, les missions de contrôle sont en place. Le Bureau de Contrôle (Bct) est en place. Toutes les normes et garanties sécuritaires, première préoccupation du gouvernement et du chef de l’État, sont balisées pour que ces projets se conduisent dans les meilleures conditions de sécurité et de confort pour que le produit à livrer soit des meilleurs. Nous pensons qu’avant la fin de cette année 2020, le 1er lot de 500 logements de Ouèdo sera livré. On pourra avoir ça », a précisé le ministre José Didier Tonato.
Bilan des logements sociaux au Bénin lors de l’émission ‘’An 1 Gouvernement en action’’
Actuellement, a dit le ministre en charge du Cadre de vie, Ouèdo est la plus grosse partie puisqu’on y a 11000 logements sur les 20000, dans la première phase, mais nous avons déjà lancé 250 logements à Parakou et près de 200 logements à Porto-Novo. « Si vous regardez le programme de logements, vous verrez que Porto-Novo, c’est 3000 logements et il faut les faire quelque part. On n’a pas encore trouvé le terrain, mais on ne désespère pas. Les recherches continuent. Nous avons reçu des propositions qui n’ont pas été validées. Vous savez, aujourd’hui, nous sommes dans une dynamique « zéro éléphant blanc », et donc, quand on donne le top, c’est que c’est vraiment sûr et on va jusqu’au bout. Nous avons Ouèdo pour Cotonou et l’agglomération d’Abomey-Calavi. Nous avons Porto-Novo qui a démarré, la remise de site a été faite. Nous avons Parakou qui a démarré avec 250 logements. Mais il y a toutes les villes secondaires, chefs-lieux du département, qui vont recevoir en phase 2 des logements. Ce que nous sommes en train de faire, c’est qu’il faut tester, vérifier, s’assurer que tout va bien, que les coûts sont maîtrisés et que le programme marche avant d’aller à l’intérieur. Simplement pourquoi ? Parce que l’attractivité va se démontrer ici avant d’aller à l’intérieur où nous avons moins d’attractivité, où le besoin est plus faible. Qu’on le veuille ou non, on a beau faire des logements, ça a beau être des logements économiques et sociaux, il faut pouvoir les vendre parce que l’Etat aussi est allé chercher de l’argent à la Boad, Bid … et ces partenaires vérifient si nous sommes capables de rembourser. Le social, ce n’est pas du gratuit, mais vous verrez que pratiquement tout ce qui est voirie, réseau, foncier, a été pris en charge par l’Etat pour permettre que des logements de cette nature, de cette facture, arrivent à moins de 20 millions », a expliqué le numéro 1 du Cadre de vie au Bénin.
Constat en juin 2022
Le mardi 28 juin 2022, le ministre d’État chargé du développement et de la coordination de l’action Gouvernementale, Abdoulaye Bio Tchané, au cours d’une visite guidée du site a pu se faire une idée de l’évolution des travaux. De la présentation du Directeur général de Simau, Achille Houssou, il ressort, selon le site du gouvernement béninois, que sur les 10.849 logements, 3.035 sont pratiquement achevés avec tout le confort attendu. Mieux, le Gouvernement a simplifié la tâche aux citoyens. « Après sélection, ils ont la possibilité de payer mensuellement un montant défini sous forme de loyer étalé sur au moins 25 années. Il n’y a donc aucune pression sur les populations. Toutes les dispositions ont été prises pour faciliter la vie aux citoyens », a indiqué Achille Houssou. Au terme de la visite guidée du chantier, le Ministre d’État Abdoulaye Bio Tchané s’est dit satisfait : « C’est avec plaisir que je découvre le formidable travail qui se fait ici. Je veux féliciter toutes les équipes, les entreprises, les Pme. C’est un programme national au sein duquel nous avons ce projet de Ouèdo entièrement financé par le budget national. Des investissements importants ont été consentis. Il y a beaucoup d’emplois. Plus de 3.500 personnes travaillent de façon quotidienne. C’est un projet national vraiment social, un projet structurant et impressionnant ».
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