Le mardi 18 mars 2025, un jeune homme a comparu devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) pour escroquerie. À l’occasion de l’audience correctionnelle, le prévenu a sollicité une réduction de moitié de la peine requise à son encontre par le ministère public.
Le jeune homme, âgé d’une vingtaine d’années, est accusé d’avoir transféré une somme d’argent appartenant à un client sur son compte de pari en ligne. Selon les faits rapportés par Banouto, la victime s’était rendue chez le prévenu pour effectuer un retrait de 150 000 FCfa. Le jeune homme aurait alors proposé de faire ce retrait en deux tranches de 100 000 FCFA et 50 000 FCfa. La victime a accepté, mais après avoir reçu une notification de validation d’un retrait de la totalité de la somme, il a constaté que le prévenu n’avait pas effectué l’opération comme convenu. La victime a alors exprimé son mécontentement, allant jusqu’à menacer le jeune homme. C’est alors que des voisins sont intervenus, ce qui a poussé le prévenu à avouer avoir transféré l’argent sur son propre compte de pari en ligne. Lors de l’audience, le jeune homme a plaidé coupable des faits d’escroquerie. Le ministère public a requis une peine de 12 mois de prison ferme et une amende de 500 000 FCfa.
Une demande de réduction de peine
Avant le prononcé de la décision, la présidente de la Cour a donné la parole au prévenu pour ses derniers mots. Celui-ci a demandé à la Cour de réduire sa peine de moitié. Il a proposé de purger une peine de six mois de prison au lieu de douze et de payer une amende de 200 000 FCfa, plutôt que les 500 000 FCfa requis. Cependant, le jeune homme pourrait se voir infliger une peine plus sévère. Des investigations sur son téléphone ont révélé des traces d’activités suspectes liées à la cybercriminalité. Bien qu’il ait nié les faits, des messages en espagnol et en anglais ont été retrouvés, ce qui a renforcé les soupçons à son égard. En conséquence, le ministère public a révisé ses réquisitions, demandant désormais une peine complémentaire de 36 mois de prison ferme et une amende d’un million de FCfa.
Le verdict final sera rendu le 29 avril 2025.
L.A.