Les membres du gouvernement, réunis en conseil ordinaire des ministres le mercredi 29 novembre 2023, ont autorisé la création du Centre national d’investigations numériques (Cnin). Une structure qui hérite des attributions de l’Ocrc.
Depuis 2016, le gouvernement du président Patrice Talon a consenti beaucoup d’investissements dans le secteur du numérique. Il a travaillé à « accélérer les investissements massifs pour le développement d’infrastructures et de services numériques de qualité ». En décidant de créer une structure unique dotée de multiples compétences, le gouvernement se fixe comme objectif l’efficacité plus affichée dans toutes les investigations liées à l’usage des nouvelles technologies. Ainsi, le Centre national d’investigations numériques reprendra les attributions de l’Office central de répression de la cybercriminalité (Ocrc) et disposera de missions plus élargies absorbant partiellement celles de l’Agence des systèmes d’information et du numérique (Asin) relatives à la lutte contre la cybercriminalité. L’une des déclinaisons de cette politique est le Projet de développement des usages et de la confiance numérique qui vise à « adopter les services et usages numériques innovants et de qualité dans tous les secteurs de la vie économique et sociale du Bénin. Ces ambitions ont pris corps avec la prolifération des e-services et le portail des services publics avec de nombreuses offres qui facilitent la vie aux Béninois. Malheureusement, ces prouesses qu’accomplit le Bénin a permis à des esprits malveillants de développer en même temps des techniques d’arnaque en ligne, d’où une poussée relative de la cybercriminalité. Nonobstant cela, le gouvernement a enclenché une politique de riposte qui permet de sécuriser les plateformes digitales (la cyber sécurité), la traque et la répression des cybercriminels grâce à l’Ocrc et la Criet qui joue également sa partition.
Impérieuse poursuite de la lutte contre la cybercriminalité
La quête de performance sur ce front a conduit l’exécutif à la redéfinition des axes stratégiques implémentés jusqu’ici en vue de consolider les efforts des entités impliquées pour de meilleurs résultats. Une détermination qui s’est traduite par le recours à des technologies plus modernes, le renforcement en ressources humaines et la coordination des activités opérationnelles. D’où la nécessité de la création du Centre national d’investigations numériques. A travers cette institution, le gouvernement se donne un outil dans sa croisade contre la cybercriminalité avec comme objectif l’efficacité plus affichée dans toutes les investigations liées à l’usage des nouvelles technologies. Elle vient ainsi offrir une réponse multidimensionnelle, pluridisciplinaire et holistique face à un fléau dont les acteurs s’actualisent tous les jours.
Karol B. Sékou