(Wilfried Houngbédji exhorte à la coproduction de la sécurité)
Le Bénin n’est pas dans la dynamique de faire de cadeau aux groupes terroristes qui agissent dans le Nord-ouest du pays. Le porte-parole du gouvernement, Wilfried Houngbédji, l’a martelé le vendredi 12 février 2022 aux professionnels des médias, lors de sa conférence de presse au ministère des affaires étrangères et de la coopération.
« Le terrorisme est un fléau contre le développement, car quand vous semez la peur panique au sein de la population, vous arrivez à compromettre la bonne conduite des actions de développement. C’est pour cela qu’il n’y aura pas de cadeau pour ce genre d’agissements ». C’est par ces mots que le porte-parole du gouvernement a décrit la situation sécuritaire du pays, et l’engagement de l’Exécutif à combattre le terrorisme. Selon Wilfried Léandre Houngbédji, le groupe qui opère n’a pas encore été identifié, étant donné qu’il n’y a pas eu d’arrestation ni de revendication. Mais, vu son mode opératoire consistant à poser des mines, il n’y a pas de doute qu’il s’agit des individus qui mènent des activités terroristes. Dans cette veine, et pour repousser la pègre qui sème la terreur, le gouvernement mise sur le soutien de ses partenaires. Le Bénin, a martelé Wilfried Houngbédji, ne fera l’économie d’aucune démarche. Que ce soit à l’extérieur ou en communion avec les autres pays confrontés à ce même phénomène. Mais, il s’agira plus de questions bilatérales, parce que chacun sait qu’il ne va pas céder plus de terrain à l’adversaire. « Nous avons des soutiens. Nous travaillons avec nos partenaires sur le renforcement des capacités. Nous allons continuer », a-t-il ajouté. A la préoccupation des professionnels des médias de savoir si le Bénin est toujours un pays sécurisé, le porte-parole du gouvernement s’est fait rassurant. Selon lui, depuis 2016, chacun observe que le gouvernement met beaucoup de moyens pour la sécurité. Chacun observe comment les éléments de la police républicaine sont présents dans les corridors en faisant des patrouilles régulières parce qu’ils ont davantage de moyens. « Est-ce que chacun n’observe pas la volonté du gouvernement de renforcer les équipes à travers les recrutements sur le premier quinquennat et les recrutements annoncés pour le second quinquennat du président Patrice Talon ? Du point de vue factuel, chacun voit qu’il y a une volonté, une disposition d’esprit du gouvernement pour la mobilisation de ressources afin de favoriser davantage la sécurité pour tous à telle enseigne que depuis 2018, nous sommes classés champion de la libre circulation des personnes et des biens dans notre espace communautaire. C’est parce qu’on a garanti la sécurité. Et sur ce plan-là, le gouvernement va continuer dans cette dynamique. C’est pour cela qu’il met davantage de moyens à la disposition des forces de sécurité et de défense pour renforcer leurs équipements, la logistique, mais aussi améliorer leurs conditions de vie pour fouetter leur moral. C’est l’ensemble de tout cela qui concourt à garantir la sécurité à l’intérieur du pays », a-t-il fait savoir avant d’avoir la péroraison selon laquelle le Bénin est un pays sécurisé. « Les escarmouches auxquelles nous assistons ne doivent pas être de nature à nous amener à considérer que le pays est dans l’insécurité. Ce sont des tentatives qui rencontrent, surplace, de la riposte appropriée. Nous avons des hommes et des femmes qui exécutent la mission nationale aux côtés des politiques et des populations », a-t-il fait observer. L’orateur du jour n’a pas manqué d’inviter les populations à davantage collaborer avec les forces de sécurité et défense. A l’en croire, elles doivent être davantage attentives à leurs milieux. « Lorsque vous voyez des personnes suspectes, le devoir du citoyen est d’informer les autorités, à commencer par le chef de quartier qui sait là où il faut remonter l’information. Cela n’est pas de la délation. C’est une contribution à la coproduction de la sécurité », a-t-il conclu.
Joël Samson Bossou