Un atelier de sensibilisation et de renforcement des capacités du Caucus des femmes parlementaires du Bénin et du Réseau des femmes fonctionnaires parlementaires sur la lutte contre l’endométriose a été lancé le mardi 12 mars 2024 à Agoué. C’est le président de l’Assemblée nationale, Louis Vlavonou, qui a donné le top des travaux.
Grâce à l’appui financier du Programme des nations unies pour le développement (Pnud) à travers son bras technique le Parcpoge et la fondation Gbèhounou, cet atelier s’est bien déroulé. Quatre discours ont marqué la cérémonie d’ouverture dudit atelier qui s’inscrit dans la droite ligne de la célébration de l’édition 2024 de la Journée internationale des droits de la femme. Dans sa prise de parole, Innocentia Alladagbé, présidente de l’Ong EndoEspoir, a remercié le président de l’Assemblée nationale pour avoir autorisé cet atelier. Elle a exprimé sa gratitude au Programme des Nations Unies pour le développement pour avoir accepté de financer cette activité, qui s’inscrit dans le cadre de la lutte menée par l’Ong EndoEspoir contre l’endométriose. A cette occasion, Innocentia Alladagbé a parlé de ses propres expériences face à ce mal qui reste si peu connu du grand public malgré les ravages qu’il provoque dans la société. Dans le monde, une femme sur dix ans en âge de procréer est touchée par l’endométriose. Au Bénin, même s’il n’existe pas actuellement de statistiques officielles, des sources cliniques indiquent qu’il ne serait pas exagéré d’estimer que sur dix femmes en âge de procréer, deux femmes souffrent d’endométriose. La douleur est un symptôme qui apparaît dans plus de 70 % des cas. Environ un tiers des femmes souffrant de douleurs pelviennes aiguës ou chroniques (bas-ventre) souffrent d’endométriose, 40% d’entre elles ont des problèmes de fertilité. 176 millions de femmes dans le monde souffrent d’endométriose. Le délai moyen de détection de la maladie est de 6 à 10 ans. Pour sa part, Djamilatou Sabi, présidente du Caucus des femmes parlementaires du Bénin, a exhorté ses collègues à une implication personnelle et collective pour l’atteinte des objectifs que s’est fixé cet atelier. Dans la même veine, elle a invité l’ensemble des députés de la neuvième législature à se joindre au Caucus pour former le grand cercle des Ambassadeurs pour la lutte contre l’endométriose. Elle n’a pas manqué de mettre un accent très particulier sur cet atelier qui vise de façon spécifique à accroître la connaissance et la compréhension de l’endométriose, sensibiliser aux enjeux socioéconomiques auxquels sont confrontés les femmes atteintes d’endométriose, renforcer les capacités des femmes parlementaires afin qu’elles travaillent à initier une loi relative à la prise en charge des femmes atteintes de l’endométriose. Pour Louis Vlavonou, l’organisation de cet atelier revêt une importance capitale dans l’engagement collectif envers la santé des femmes et en particulier la lutte contre l’endométriose. Une meilleure compréhension de l’endométriose permettra aux femmes députées et fonctionnaires parlementaires de jouer un rôle essentiel dans la sensibilisation au sein de leurs communautés.
Martial Agoli-Agbo (Br Ouémé-Plateau)