Les femmes du marché de Dantokpa ont été la cible d’une clinique juridique organisée par l’Institut national de la femme hier jeudi 1er décembre 2022. Cette initiative qui entre en ligne de compte de la campagne «16 jours d’activisme contre les Vbg», vise à outiller les femmes et filles du marché sur leurs droits et devoirs en matière de la lutte contre les violences basées sur le genre.
Sensibiliser les femmes du marché de Dantokpa dans le cadre de la lutte contre les violences basées sur le genre, notamment les formes de discrimination. C’est l’objectif d’une clinique juridique mise en œuvre par l’Institut national de la femme (Inf) au profit de ces femmes et filles qui sont pour la plupart victimes de violences physiques, psychologiques, économiques, de harcèlement sexuel, de mariage forcé ou précoce, d’exploitation et de traite. Pour la circonstance, elles étaient des dizaines de femmes à prendre part à la séance d’échanges avec des experts et spécialistes des questions de violences basées sur le genre. Dans son intervention, la Représentante de l’ambassade de la France au Bénin Marie Ugllov, a remercié l’Institut national de la femme pour cette initiative qui s’inscrit dans le cadre de la quinzaine de la lutte contre les Violences basées sur le genre (Vbg). A l’en croire, cette sensibilisation va contribuer à arrêter ce phénomène qui prend d’ampleur. « Une femme sur trois est victime de violences basées sur le genre et, d’après les chiffres en France, 121 féminicides ont été dénombrées depuis le 1er janvier», a-t-elle déploré. La chargée de la coopération a donc invité les populations à s’unir pour faire avancer le statut des femmes. Quant au représentant du Représentant résident de l’Unfpa au Bénin, Bénoît Libali, il a réitéré l’engagement de sa structure à continuer à accompagner l’Institut national de la femme dans son ambition de lutter contre les Violences basées sur le genre. Il a souhaité que la journée de sensibilisation et de clinique juridique permette à tous d’œuvrer pour la promotion de la femme aux plans économique, sociale, juridique et culturelle. Pour la présidente de l’Institut national de la femme, Claudine Prudencio, les filles et les femmes sont maltraitées et battues, mais qui n’ont personne à qui elles peuvent se confier. Par ailleurs, beaucoup de femmes et filles sont victimes de viol, d’exploitation, de discrimination et de violence. A ses dires, depuis plus d’un an, l’Inf a été créé pour offrir un grand niveau de vie et de protection à toutes les femmes et filles et pour lutter contre les Vbg. «L’Institut national de la femme, à travers sa clinique juridique est venu vous écouter et enregistrer vos plaintes», a-t-elle martelé en invitant les participantes à faire part de toutes les violences dont elles ont été victimes. Rappelons que cette initiative entre en marge d’une attribution de l’Inf qui consiste à soutenir les victimes de façon optimale et notamment porter assistance aux victimes.
Mohamed Yasser Amoussa (Coll)