En Turquie, les autorités font face à une marée humaine dans les rues après que le maire d’Istanbul, Ekrem Imamoglu, a été arrêté le mercredi 19 mars dernier puis incarcéré le dimanche 23 mars 2025, à la prison de Silivri, dans l’Ouest d’Istanbul.
«1133 suspects ont été arrêtés dans le cadre d’activités illégales menées entre le 19 et le 23 mars 2025», a écrit ce lundi 24 mars, Ali Yerlikaya, dans un message publié sur le réseau social X.
Malgré les interdictions à manifester dans tout le pays, les partisans de l’édile d’Istanbul ne comptent pas rebrousser chemin. De nouvelles manifestations sont programmées dans plusieurs villes du pays, en soirée de ce lundi 24 mars 2025.
La communauté internationale condamne les arrestations
La communauté internationale reste mobilisée derrière les manifestants en Turquie et en appelle au respect de la démocratie.
L’Union européenne par la voix de son porte-parole, Guillaume Mercier, a exhorté, ce lundi, la Turquie à respecter les valeurs démocratiques.
«Nous voulons que la Turquie reste ancrée à l’Europe, mais cela passe par un engagement clair en faveur des normes et pratiques démocratiques», a-t-il confié.
Pour sa part, l’Allemagne a jugé l’incarcération et la suspension d’Ekrem Imamoglu de «totalement inacceptables» et y voit un «mauvais signal pour la démocratie», a déclaré à la presse, ce lundi, Steffen Hebestreit, porte-parole du chancelier Olaf Scholz.
La veille, dimanche 23 mars 2025, Paris avait estimé que les interpellations en cours en Turquie portent une entorse à la démocratie.
«L’incarcération du maire d’Istanbul Ekrem Imamoglu ainsi que de nombreuses autres personnalités constituent des atteintes à la démocratie», a déploré la diplomatie française.
Les semaines à venir font présager des manifestations plus intenses qui risquent d’embraser le pays.