Alors qu’elle avait été sommée de quitter Ganhi fin 2022 au plus tard, la Scb dont l’existence dans une zone de grande concentration urbaine comme Ganhi est source de désagréments causés aux riverains de même qu’à l’environnement, continue de mener ses activités. Ce qui n’est pas du goût du comité de veille citoyenne. Réunissant plusieurs organisations de la société civile engagées pour un cadre de vie sain et durable, ce comité a décidé de marcher le samedi 24 mai 2025 pour exprimer son indignation.
Cette marche citoyenne qui a pris départ à la Librairie notre Dame pour échouer sur l’esplanade de la place de l’Amazone vise à sensibiliser les populations et interpeller les autorités locales sur les impacts de la pollution urbaine et les inégalités environnantes croissantes. « À Ganhi comme ailleurs dans la ville, nous refusons de continuer à respirer un air qui nous rend malades », a laissé entendre Liège Doria Tchiakpè de Citoyens volontaires. Selon le président du comité de veille citoyenne Samson Esse, » en marchant aujourd’hui, nous avons élevé notre voix contre une injustice environnementale inacceptable. Le message est clair, la délocalisation ne doit plus être une promesse, mais une réalité. » « Nous organisation de la société civile, nous avons à cœur le bien être de notre communauté, c’est pourquoi nous organisons les jeunes, les Osc d’autres horizons pour nous soutenir dans cette marche pour dire à la Scb qu’il est temps, que ça suffit, sa pollution depuis 1970 suffit maintenant. Il faut qu’elle parte, il faut qu’elle respecte les décisions du gouvernement et de la justice », tempête Anne-Marie Nicodème Esse coordonnateur de l’Ong Access Initiative. « Aujourd’hui, nous avons marché, demain nous devons agir encore plus fort. La marche s’achève, mais le combat, lui, continue. », a fait savoir Liège Doria Tchiakpè.
Si rien n’est fait après la marche, les organisateurs pensent faire un recours collectif devant les juridictions. Aussi ont-ils déjà lancé une pétition de dix mille signatures pour appuyer ledit recours.
Par ailleurs, il faut préciser que la marche s’inscrit dans le cadre du projet « Cotonou Respire ».