Les Centrales et Confédérations syndicales réunies au sein du Comité de gestion des fonds des organisations syndicales représentatives du Bénin (Cogefos-Rb) s’insurgent contre l’attitude du gouvernement dans le renouvellement des Commissions administratives paritaires (Cap) au niveau du Ministère des enseignements maternel et primaire (Memp) et du Ministère des enseignements secondaire, technique et de la formation professionnelle (Mestfp) dont le mandat est arrivé à terme depuis 2022. Elles l’ont fait savoir à l’occasion d’une Assemblée générale d’explication le mercredi 19 avril 2023 à Cotonou.
Informer l’opinion publique sur la situation du renouvellement des Commissions administratives paritaires (Cap) au niveau du Memp et du Mesftp. C’est l’objectif visé par cette Assemblée générale d’explication sur la situation du renouvellement des Cap initiée par le Comité de gestion des fonds des organisations syndicales représentatives du Bénin (Cogefos-Rb). Selon le point fait par les organisateurs de cette rencontre avec à leur tête, Anselme Amoussou, président du Cogefos-Rb et Secrétaire général de la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (Csa-Bénin), les Cap installées en 2019 sont arrivées en fin de mission depuis décembre 2022. Les centrales syndicales représentatives ont alerté les ministres sectoriels concernés qui ont demandé à ce que des propositions soient faites pour le renouvellement. Une pause s’en est suivie avec les élections législatives. Mais au lendemain des élections législatives, les différents ministres se sont rétractés. « Tout allait bien jusqu’au moment où il y a eu les élections législatives. Après les élections législatives, il a eu un revirement spectaculaire. Nos ministres se sont rétractés et ont changé de son de cloche. Ils ont commencé par dire de reconduire les anciennes Cap au motif que certaines personnes auraient envoyé des correspondances pour contester. Puisque nous n’étions pas d’accord, nous avons eu d’autres rencontres et nous avons été invités par le ministre d’Etat. Nous lui avons expliqué que tout allait bien. Qu’on ne savait pas qu’il y aurait volte-face et que les choses changeraient. Le ministre d’Etat s’est saisi du dossier et au cours d’une autre rencontre, chacun a exposé son point de vue. Il nous a demandé d’aller faire de nouvelles propositions par écrit et de les lui envoyer. Nous avons fait de nouvelles propositions et nous lui avons envoyé en tenant compte de ces orientations. Il n’était pas au pays. Nous attendions qu’il valide ce qui a été proposé quand on a un reçu un courrier de lui, nous faisant part de ce qu’il a accusé réception de la lettre de nos propositions et que par ailleurs, il nous informe que notre lettre a été reçue au même moment que celle d’une contestation contre nos propositions de la part d’une confédération syndicale qui n’avait pas pris part à la rencontre. Une partie de vos propositions pourrait engendrer des troubles dans les ministères concernés », a expliqué Noel Chadaré de la Cosi-Bénin, présent à la rencontre.
Le Cogefos-Rb prend l’opinion publique à témoin
Face à cette situation, le Cogefos-Rb estime qu’il y a une ingérence du gouvernement dans le renouvellement des Cap sectorielles et qu’il ne revient pas à ce dernier de décider à la place des centrales et confédérations syndicales représentatives des Cap. Tirant les conséquences, le Cogefos-Rb, estime qu’une telle attitude est de nature à déstabiliser le mouvement syndical à la base. Il tire de ce fait la sonnette d’alarme, prend l’opinion publique à témoin et invite les militants à la mobilisation générale.
Léonce Adjévi