A l’instar de la communauté africaine, le Bénin a célébré hier mardi 7 juin 2022, la 9ème édition de la journée des frontières. Le gouvernement du président Patrice Talon s’attèle, au regard de la situation très préoccupante dans la sous-région, à donner plus de ressources à l’Agence béninoise de gestion intégrée des espaces frontaliers (Abegief) et aux forces agissantes de la Nation pour relever le défi dans les domaines sécuritaires et de la géopolitique.
« Investir dans le développement des espaces frontaliers pour prévenir les menaces à la sécurité nationale », c’est le thème objet de réflexion de la Journée africaine des frontières à laquelle le Bénin dédie, comme à sa tradition, une semaine de célébration. Selon Alassane Séidou, la menace liée à l’insécurité dans les pays du Sahel est en train d’évoluer vers les pays côtiers. Les groupes terroristes capitalisent les frustrations des populations et s’installent le plus souvent dans les zones frontalières faiblement contrôlées par les pouvoirs publics. « Cette situation n’a pas épargné notre pays. Ainsi, des attaques terroristes ont été enregistrées aux frontières de notre pays avec le Burkina et le Niger », a-t-il fait remarquer. Face à ces assauts de l’ennemi sans visage, sans foi ni loi, le pouvoir de Cotonou ne reste et ne compte pas demeurer passif. Des ressources conséquentes sont en train d’être mises au service de l’Abegief et des forces de la Nation pour contrer le terrorisme qui est aux portes béninoises dans le Nord. Ce pas que pose le régime du Nouveau départ, pour sauver les frontières, est inscrit dans les priorités nationales déclinées depuis 2006. Déjà en 2012, la Politique nationale de développement des espaces frontaliers a été élaborée, ainsi que ses outils de mise en œuvre, notamment le Programme national de gestion intégrée des espaces frontaliers. Dans ce registre, l’Abegief a construit 58 commissariats et bases militaires, acquis 10 véhicules pick-up, 450 motos au profit des forces de défense et de sécurité, 64 infrastructures scolaires équipées en mobiliers, etc. En accompagnement de ces moyens matériels et logistiques, l’Exécutif béninois a mis un accent sur la coopération transfrontalière, gage de paix, de sécurité et de coexistence pacifique. Une panoplie d’actions donc pour maintenir les frontières en sécurité et par ricochet l’intérieur du pays. Il est à préciser que toujours dans la même dynamique, l’Abegief envisage d’organiser la Semaine des frontières béninoises dans le mois de juillet. « Les activités programmées dans ce cadre sont, entre autres, les consultations médicales foraines, l’installation du cadre de concertation des élus locaux dans l’aire linguistique Nago- Yoruba… », a annoncé le patron béninois de la sécurité publique.
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