Le centre de santé d’Ayogbé est enfin rendu fonctionnel. Il a été mis en service le samedi 26 février 2022.
Fini le calvaire des femmes enceintes d’Ayogbé. Elles n’auront plus à parcourir monts et vallées avant de se rendre dans une maternité pour donner la vie. Le spectre des morts prématurées, des fausses couches ou de mort-nés dû à la distance et à l’impraticabilité de la voie est désormais du passé. Le centre de santé de cette localité, dont les bâtiments construits depuis une décennie, est enfin fonctionnel pour apporter des soins de qualité à une population estimée à plus de 103 mille âmes. En effet, la politique sanitaire du gouvernement veut que les soins se rapprochent plus des populations. C’est dans cette optique que le Dds et le coordonnateur de la zone sanitaire Daa ont mis tout en œuvre pour que le centre soit ouvert à la population. Toutes les dispositions nécessaires ont été alors prises en termes de redéploiement du personnel, de médicaments de première nécessité et de matériels pour assurer la permanence et la continuité du service. Des explications du Dr Winnoc Goudjo, Dds/Zou, il faut retenir qu’il s’agit d’un centre de santé d’arrondissement appelé à recevoir les populations pour les soins de première ligne. Offrir des prestations préventives telles que la consultation prénatale, la vaccination infantile, la vaccination de la mère ainsi que les prestations curatives, prendre en charge les personnes qui viendraient pour des pathologies de première ligne comme le paludisme, les infections respiratoires, les diarrhées, etc. C’est un centre qui est également appelé à offrir un certain nombre de prestations en stratégie avancée et des soins promotionnels au niveau de cette communauté. Bertille Yèvidé, infirmière et responsable dudit centre a rassuré la population de l’accueil chaleureux qui leur sera réservé. Pour Cherphis Finafa Essèko, le chef de l’arrondissement de Zounkon, le lancement officiel des activités dans ce centre est une bataille gagnée parce que la population n’avait pas cru à cette promesse lors des campagnes électorales. « Aujourd’hui, grâce au maire Denis Glégbéto que j’ai secoué, à la limite harcelé pour la bonne cause, nos promesses ne sont plus de vains mots », s’est-il réjoui. A l’en croire, la suite du processus sera consacrée à l’équipement et à la clôture du centre en vue de mettre les usagers et les agents dans les conditions optimales de travail et de sécurité. Il a saisi l’occasion pour demander à ses mandants de se rendre tôt au centre de santé. « Ce n’est qu’à ce seul prix qu’on pourra accompagner l’infirmière dans la réussite de sa mission », a-t-il souligné. Le Dds/Zou, quant à lui, ne doute pas de la fréquentation du centre. Pour lui, la liesse qui a animé tous ceux qui ont pris part à l’évènement, témoigne de ce que le besoin d’un centre s’exprime réellement.
Zéphirin Toasségnitché (Br Zou-Collines)