Les membres du gouvernement réunis en Conseil des ministres le mercredi 27 novembre 2024, ont pris plusieurs décisions importantes. Au nombre de celles-ci, la création de l’Autorité de mise en consommation en République du Bénin.
Le gouvernement Béninois va bientôt créer une Autorité de mise en consommation afin d’évaluer la conformité des marchandises aux frontières. Cette décision a été prise en Conseil des ministres le mercredi 27 novembre 2024. En effet, il a été constaté que beaucoup de produits dont la qualité est sujette à caution circulent parfois sur les marchés béninois. De plus, des plaintes reviennent par moments, appuyées par des opérations ponctuelles du ministère de l’Industrie et du commerce qui se soldent par une bonne moisson, soit de produits de qualité douteuse, de contrefaçon, qui n’ont pas reçu les autorisations nécessaires ou dont la date de péremption est dépassée. En raison de ce que plusieurs organismes interviennent dans le processus de certification, il devient impérieux de procéder à une optimisation des procédures d’évaluation de la conformité des marchandises aux frontières, mais également des biens de consommation produits localement ; pour plus d’efficacité. C’est pourquoi, le Conseil a décidé de la création de l’Autorité de mise en consommation. Celle-ci est dotée des prérogatives nécessaires pour prendre en charge le domaine technique de l’évaluation de la conformité des produits alimentaires et non-alimentaires importés ou fabriqués localement, mis en consommation au Bénin ; qu’il s’agisse des analyses et essais, inspections et contrôles, ou encore certifications. Cette Autorité enclenche ainsi une réorganisation du secteur pour fédérer les énergies et ressources et améliorer les résultats. Cette solution du gouvernement Talon apportera un plus au commerce béninois, car elle devrait permettre de participer pleinement au commerce régional et international, tout en veillant à la protection et à la sécurité des consommateurs, par la mise en consommation de produits et services certifiés conformes. De même, par ce dispositif, le Bénin se met également à jour vis-à-vis des exigences communautaires, et pourra assurer et bénéficier de la fluidité dans les échanges commerciaux telle que l’exigent le mécanisme d’application des règles d’origine de la Cédéao et l’effectivité du marché commun. En somme, cette décision de l’Exécutif hisse le Bénin au rang des pays qui ont de telles structures de longue date, et dire que ce n’est nullement une spécificité béninoise qui viendrait compliquer la vie aux opérateurs économiques. Elle protège aussi les affaires des opérateurs économiques face aux faussaires, et pourrait leur ouvrir les marchés communautaires.
Patrice Zoundé (Coll)