Le Port autonome de Cotonou (Pac) veut identifier et quantifier les sources de gaz à effet de serre au sein de sa plateforme. Avec le financement de Enabel, il est mis en œuvre un projet sur le bilan carbone. Ledit projet prévu pour durer 6 mois, a été lancé à Cotonou le jeudi 30 janvier 2025.
Dans 6 mois, le Port autonome de Cotonou va disposer de données chiffrées sur les sources d’émission de gaz à effet de serre sur son espace. Le projet relatif à l’identification et à la quantification desdites sources a été lancé à Cotonou, le jeudi 30 janvier 2025 avec l’accompagnement de Enabel. Selon le Chef du département qualité, hygiène, santé et sécurité du Port autonome de Cotonou, Yao Abotsi, cette initiative s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la politique environnementale du Port, suivant son système de management intégré, qualité, sécurité et environnement et de son label EcoPort. « Ce projet témoigne de notre engagement à respecter les normes internationales en matière de qualité, de sécurité et de protection de l’environnement et peut-être que prochainement, cela va nous acheminer vers la certification GreenPort. Je voudrais d’ores et déjà compter sur l’implication de tous pour la réussite de cette activité qui permettra de faire de notre Port, un modèle de Port vert, respectueux de l’environnement et engagé dans la lutte contre les changements climatiques », a-t-il déclaré. Il a remercié le Directeur général du Port autonome de Cotonou pour l’attention qu’il accorde à la préservation de l’environnement d’une part, et la sécurité des personnes, d’autre part. Sa gratitude est aussi allée en direction de Enabel pour son appui constant et particulièrement pour son accompagnement pour la réalisation de ce projet. A son tour, le représentant de Enabel, Hervé Corbel, a exprimé sa fierté de voir lancé le projet. « Depuis 2019, Enabel apporte sa contribution à la prise en compte de la problématique environnementale dans le secteur portuaire au sens large et ce dans le cadre du projet PasPort qui a pris fin en novembre 2023. C’est encore ce même fil conducteur qui nous réunit ce jour avec le lancement de l’élaboration du bilan carbone du Port autonome de Cotonou sur financement de la Belgique à travers son projet PasPort 2 », va-t-il expliquer. A l’en croire, la même ambition est portée par le projet ProPort exécuté par Enabel sur financement de l’Union européenne et à qui l’un de ses résultats est dédié à la problématique environnementale. Profitant de l’occasion, il a levé le voile sur les différents projets et initiatives appuyés par Enabel ayant trait à l’environnement tant au Pac qu’en dehors. « Au terme d’un processus de sélection et de multiples échanges avec le service environnement du Port, nous avons conclu un accord pour élaborer le bilan carbone du Port en intégrant environ une vingtaine d’acteurs portuaires dans le processus d’analyses à réaliser », dira-t il. Les activités du projet viennent de démarrer. D’ici juin 2025, le bilan sera achevé avec des recommandations qui permettront de réduire les émissions de gaz à effet de serre. « Cette prestation, c’est aussi l’occasion, à la demande expresse du Port, dans l’effort d’accompagnement des équipes du service environnement de telle sorte qu’à terme, elles puissent être en capacité elles-mêmes de réaliser ces bilans carbone », a émis Hervé Corbel. Pour lui, l’enjeu est d’autant plus important car environ 90 navires accostent par mois au Pac, 900 à 1000 camions rentrent et sortent chaque jour et beaucoup d’engins émettent du gaz à effet de serre. Tout en souhaitant que le projet soit couronné de succès, Hervé Corbel a invité ses acteurs à une pleine collaboration.
Un projet ambitieux et essentiel pour le Pac
Pour le représentant le Directeur général du Port de Cotonou, l’importance du projet n’est plus à démontrer. « C’est avec une profonde satisfaction que je vous accueille aujourd’hui pour le lancement officiel d’un projet ambitieux et essentiel pour notre Port qu’est la réalisation du bilan carbone des activités portuaires du Port de Cotonou », a laissé entendre d’entrée, Charles-Bennett Fayomi, commandant du Port. Il a par la suite souligné quelques avantages de la décarbonation des ports: la réduction des gaz à effet de serre, l’amélioration de la qualité de l’air dans la zone portuaire, la promotion du développement durable et stimulation à l’innovation technologique pour des solutions énergétiques plus propres. Il va conclure en disant que le bilan carbone lancé n’est pas seulement une obligation réglementaire encore moins une simple formalité. C’est aussi la mise en œuvre de l’engagement de la politique environnementale du Port et la promotion du développement durable dans les activités.