Fidèle à sa parole et soucieux de l’efficacité de la réforme structurelle du secteur de la décentralisation au Bénin, le président Patrice Talon a présenté, lors du Conseil des ministres du mercredi 18 juin 2025, les conclusions de cette rencontre ainsi que les mesures correctives retenues pour lever les obstacles identifiés.
Après une analyse approfondie de près de deux décennies d’expérience en matière de décentralisation, Patrice Talon et son gouvernement ont conçu et mis en œuvre, avec détermination, une ambitieuse réforme structurelle de la décentralisation. Cette refonte vise à insuffler une nouvelle dynamique à ce secteur stratégique, en vue d’arrimer résolument la décentralisation au développement local et à l’amélioration des conditions de vie des populations à la base. Fruit d’une démarche rigoureuse, cette réforme de fond entend corriger les insuffisances relevées dans l’organisation des collectivités territoriales, tout en posant les jalons d’une gouvernance locale saine, harmonieuse et efficiente. Elle consacre notamment une répartition claire des responsabilités entre le maire, figure politique de la mairie, et le secrétaire exécutif, désormais chargé de la gestion administrative et opérationnelle. Deux années après son entrée en vigueur, cette réforme a fait l’objet, le 13 juin dernier, d’un séminaire national d’évaluation convoqué à l’initiative du chef de l’État. Ce rendez-vous, tenu dans une atmosphère empreinte de franchise et d’écoute mutuelle, a permis à l’ensemble des acteurs de saluer les avancées enregistrées, tout en pointant certaines difficultés et motifs d’insatisfaction dans la mise en œuvre. Le gouvernement, attentif aux préoccupations exprimées, a consenti à introduire des ajustements sans pour autant dénaturer l’esprit ni la lettre de la réforme. Ces améliorations visent avant tout à rassurer les acteurs locaux et à fluidifier le fonctionnement des organes communaux.
Des améliorations ciblées pour renforcer l’efficacité de la réforme
Parmi les mesures arrêtées figurent le mode de désignation des secrétaires exécutifs. Désormais, les maires tireront au sort trois noms dans une base de données préétablie, avant de procéder au choix définitif, sur-le-champ, du secrétaire exécutif de leur Commune. Il y a également l’amélioration du traitement des contentieux relatifs aux marchés publics. Sur ce volet, une rencontre sera organisée avec l’Autorité de régulation des marchés publics (Armp) afin d’accélérer les procédures d’arbitrage des litiges, dans le but de réduire les délais et d’éviter de pénaliser l’administration communale. Autre nouveauté, il a été retenu une implication accrue des maires dans l’exécution des projets gouvernementaux : les élus locaux seront davantage associés à la mise en œuvre des programmes étatiques déployés dans leurs circonscriptions respectives. Ces ajustements, loin d’altérer l’essence même de la réforme, en consolident les fondements et lèvent certains verrous qui pouvaient freiner son efficacité.
Une réforme consolidée pour un développement local durable
La promptitude avec laquelle ces décisions ont été prises témoigne de l’ouverture d’esprit et de la bonne foi du gouvernement, déterminé à faire de la décentralisation, un véritable levier de développement socio-économique inclusif et durable. Le président Talon et son équipe réaffirment ainsi leur engagement ferme en faveur de la décentralisation et du développement à la base, loin des accusations infondées visant à discréditer cette réforme structurante. Les mesures adoptées contribueront sans nul doute à rendre plus efficiente sa mise en œuvre, au bénéfice des populations locales.
Gabin Goubiyi