L’Institut français de Cotonou a servi de cadre le samedi 15 octobre 2022 à la mise en scène de la pièce théâtrale « Sweet Amalia » écrite par Pierre Koestel. Cette œuvre traduit le vécu des artistes au cours de leur carrière.
Pari réussi pour l’équipe de mise en scène de la pièce de théâtre « Sweet Amalia » de Pierre Koestel. Sous la direction de Carole Lokossou, la première représentation de cette œuvre qui met en avant les mécanismes de violences et creuse les limites d’une expérience passionnelle. « Sweet Amalia », c’est l’histoire du personnage Arnold Arnold qui vit une crise qui a pour origine la disparition d’Amalia, une femme qu’il a aimée. Celle-ci l’a abandonné du jour au lendemain, sans donner d’explications. L’homme ne parvient pas à passer à autre chose ni à se libérer. Il est entré dans une dynamique mortifère. Au fond, la pièce théâtrale Sweet Amalia met en lumière, d’une part, la notion des passions amoureuse et artistique et d’autre part, la situation quotidienne des artistes. Selon Carole Lokossou, la metteuse en scène, elle a été séduite par la qualité du texte qui relate ce que ressentent les artistes dans l’ombre après les moments de gloire et quand tous les projecteurs sont éteints. « Le texte de cette pièce de théâtre m’a ramené à mes convictions personnelles en tant qu’artiste et à la passion qui nous anime », a-t-elle laissé entendre tout en ajoutant que la passion est un feu qui réchauffe, mais qui peut aussi consumer par sa violence. A sa suite, Casimir Agbla qui a joué le rôle du personnage principal Arnold Arnold a martelé qu’il a voulu jouer ce rôle pour montrer le ressentiment de l’artiste quand il connaît une gloire et qu’il la perd au soir de sa carrière. « Au-delà des thématiques comme l’amour, la société abordée dans la pièce théâtrale, j’ai aimé la description relative à la canalisation de sa vie professionnelle pour ne pas mal finir », a-t-il souligné. Il faut noter que la pièce théâtrale a été mise en scène dans un décor sobre composé d’une table et d’une chaise accompagnée des sonorités d’une batterie. Une autre représentation se tiendra le samedi 22 octobre 2022 à l’Institut français de Parakou.
Mohamed Amoussa (Coll)