La réforme du système partisan est une fois encore à l’épreuve des contorsions juridiques et des intérêts politiciens. Alors que le mariage Prd-Up continue d’alimenter la polémique, c’est le parti Union démocratique pour un Bénin nouveau (Udbn) qui s’est invité au débat, en formalisant la suspension de sa collaboration avec le Bloc républicain (Br), seulement dix mois après leur mariage. Selon certaines indiscrétions, la raison évoquée pour justifier la manœuvre serait un pur saupoudrage. La vérité serait bien ailleurs.
La cohabitation entre l’Union démocratique pour un Bénin nouveau (Udbn) et le Bloc républicain (Br) a du plomb dans l’aile. C’est du moins la conclusion qui se dégage de l’actualité qui a fait le tour des réseaux sociaux dans la journée d’hier mercredi 17 août 2022. Le parti de Claudine Prudencio a en effet claqué la porte du Br. Il s’agit d’une rupture de collaboration selon les explications du porte-parole de la formation politique, Jules Léandre Kiti. A l’en croire, le non-respect des clauses de l’accord de mise ensemble acté le 16 octobre 2021, est la principale raison de ce divorce qui a pris de court, une partie de l’opinion publique. De sources proches du Bloc républicain, il s’agit là d’un pur alibi pour quitter le parti. Selon nos recoupements, l’évolution des choses au niveau de l’Union progressiste avec la fusion annoncée avec le Parti du renouveau démocratique (Prd) serait la principale cause voilée de cette rupture brutale. Nos sources renseignent que le parti précédemment dirigé par la présidente de l’Institut national de la femme (Inf), s’est senti lésé au regard des privilèges accordés et des concessions faites par l’Up à son nouveau partenaire. L’Udbn comprend mal que le Prd ait pu obtenir le droit de maintenir son identité et son logo dans le parti en gestation alors qu’elle a été privée de tous ses avantages. Aux pressions du parti à l’effet d’obtenir une révision de son statut au sein du Br, les leaders du parti au cheval blanc cabré ont opposé une fin de non-recevoir. Ce qui a fait monter l’adrénaline et précipité le clash intervenu hier. Dès lors, la question qui agite les lèvres est relative à la prochaine destination du parti qui objectivement, n’a pas la capacité de rassembler 10% de suffrages aux prochaines élections législatives.
Gabin Goubiyi