Les efforts consentis jusque-là par les différentes parties impliquées dans le processus de négociations de paix en Ukraine pourraient être hypothéqués, si les divergences ne se règlent pas au plus vite. L’alerte a été donnée par le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, ce vendredi 18 avril 2025, au lendemain de la réunion, à Paris, entre Européens, Ukrainiens et Américains.
« Nous devons déterminer dans les prochains jours si la paix est faisable ou non. Si ce n’est pas possible, nous devons passer à autre chose, car les États-Unis ont d’autres priorités », a déclaré le chef de la diplomatie américaine aux journalistes qui l’ont interrogé au pied de son avion à l’aéroport parisien de Bourget.
Pour Marco Rubio, les États-Unis avaient fixé 100 jours pour trouver une issue à cette guerre.
« Le président Donald Trump a passé 87 jours au plus haut niveau de son gouvernement à multiplier les efforts pour mettre fin à cette guerre », a-t-il rappelé.
La balle est désormais dans le camp de l’Ukraine et de ses alliés européens, d’après les États-Unis.
« Nous ferons ce que nous pourrons à la marge. Nous serons prêts à vous aider lorsque vous serez prêts à faire la paix, mais nous n’allons pas poursuivre cette entreprise pendant des semaines et des mois… », a martelé Marco Rubio avant de convier les trois grandes puissances européennes à jouer à fond leur partition afin que le conflit soit réglé incessamment.
« Je pense que le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne peuvent nous aider à faire avancer les choses et nous rapprocher d’une résolution. J’ai trouvé leurs idées très utiles et constructives, lors des discussions… ».
À noter que les États-Unis, l’Ukraine et leurs alliés européens se sont donné rendez-vous la semaine prochaine à Londres pour une nouvelle réunion.