Le Secrétaire général adjoint du gouvernement, Wilfried Houngbédji a tenu sa séance d’échanges hebdomadaire avec les professionnels des médias le vendredi 9 juin 2023 au siège du quotidien Bénin Intelligent. Il a abordé avec eux les sujets sur la nomination d’un banquier au ministère Affaires étrangères et la flambée du prix de l’essence de contrebande communément appelé « kpayo » et bien d’autres sujets.
La nomination de Shegun Adjadi Bakari, banquier de formation au ministère Affaires étrangères colle parfaitement avec la nouvelle vision de la diplomatie béninoise, selon le porte-parole du gouvernement. A l’en croire, la nouvelle doctrine de la diplomatie béninoise s’articule autour de la dimension économique. « Le président de la République en identifiant monsieur Shegun Bakari comme ministre des Affaires étrangères a certainement regardé son profil et lui témoigne sa confiance pour conduire ce ministère. Il a forcément un cahier de charges. Puisque vous l’auriez souligné de deux traits, la nouvelle doctrine de la diplomatie béninoise s’articule autour de la dimension économique. Et M. Bakari par ailleurs, est un profil d’économiste, de spécialiste des questions d’investissement donc ça peut être utile pour travailler avec nos ambassadeurs, nos diplomates, aux côtés du ministre en charge de la Coopération pour que les résultats attendus de notre diplomatie soient de plus en plus au rendez-vous. Je n’ai aucun doute la dessus », a confié le Secrétaire général adjoint du gouvernement tout en indiquant le Bénin doit être de plus en plus offensive pour prospecter les opportunités avec les pays voisins et les autres pays de la sous-région.
La construction des stations-services la panacée du gouvernement
Ces derniers temps au Bénin, on note la flambée du prix de l’essence de la contrebande communément appelé « kpayo », Wilfried Houngbédji a souligné que le prix de l’essence dans les stations-services n’a pas changé que la population peut aller s’en procurer. « 70% de l’essence consommée au Bénin proviennent du circuit informel. Structurellement nous avons donc aujourd’hui 30% des consommateurs d’essence qui vont dans les stations-services. Je pense que ça va être de plus en plus difficile pour les tenanciers d’aller chercher de l’essence et d’amener. Tout simplement parce que le Nigéria ne raffinait pas l’essence. Il exporte le brut et importe le raffiné. Faites une projection il y a 10 ans ou 15 ans si la situation pareille se présentait et que nous n’avons pas encouragé, la multiplication, la diversification des stations-services dans nos grandes villes et dans tout le pays. Aujourd’hui les files d’attente sont contenues. Elles ne sont pas kilométriques et cette dynamique personne ne peut contester que c’est depuis sept ans qu’elle a commencé et qu’elle s’amplifie », a expliqué le porte-parole du gouvernement. Wilfried Houngbédji n’a pas manqué de mettre l’accent sur le sens d’anticipation du gouvernement à travers la construction de plusieurs stations-services au Bénin. « Donc voilà nous avons été dans l’anticipation en œuvrant pour la construction des stations partout afin qu’on ne dise pas ici à là, c’est parce qu’il n’y a pas de station, c’est parce qu’il n’y a pas de sources formelles que l’informel prospère », a renchéri le Sgag tout en faisant savoir que le chef de l’Etat a instruit la ministre de l’Industrie et du commerce et ses équipes pour prendre langue avec les opérateurs du secteur informel à se formaliser en se mettant ensemble pour avoir des stations.
Patrice Zoundé (Coll)