Après avoir attendu un an sans succès l’application de la mesure de revalorisation des salaires, les agents des collectivités territoriales sollicitent l’intervention du chef de l’Etat pour l’effectivité de cette mesure au niveau des collectivités territoriales. Ils ont crié haro sur le baudet le vendredi 08 décembre 2023, au cours d’une conférence de presse tenue à Cotonou.
Ça grogne au sein des collectivités territoriales. Les agents des Communes du Bénin n’en peuvent plus de garder le silence sur la non-application de la mesure de revalorisation des salaires. Réunis au sein de la Fédération forces des territoires. Ces derniers sont montés au créneau vendredi 08 décembre 2023, à Cotonou pour dénoncer ce qu’ils appellent la mauvaise foi de certains cadres. En effet, tel un père Noël, le chef de l’Etat a pris deux décrets pour la revalorisation des salaires des agents de l’Etat en décembre 2022 en vue de leur permettre de faire face à la flambée des prix des produits sur le marché. Mais au lieu que cette mesure soit appliquée à tous les agents de l’Etat, elle est appliquée, aux dires des conférenciers à certaines catégories de travailleurs. Cerise sur le gâteau, les agents de la mairie de Cotonou avaient commencé par bénéficier cette mesure, lorsqu’un message radio du ministre de la Décentralisation et de la gouvernance locale aurait, par message radio, invité à la suspension de l’application de cette mesure aux agents des collectivités territoriales pour la mise en place d’un comité chargé de réfléchir sur la modalité de la mise en œuvre de cette mesure dans les collectivités locales. Une démarche que les agents des mairies ont trouvé bancale car ils estiment qu’un message radio d’une autorité ministérielle ne saurait suspendre les effets des deux décrets pris par le président de la République. Ils estiment que cette démarche est arbitraire et donnent à cet effet, un ultimatum aux autorités pour l’effectivité de cette mesure, le paiement des moins perçus et des allocations familiales. « Nous donnons jusqu’à la fin du mois de janvier 2024 pour la régularisation de cette situation », a indiqué Valéry Houndjètodé coordonnateur national principal de la Fédération forces des territoires.
Odi I. Aïtchedji