Auteur du morceau « Allez les Ecureuils » qui a accompagné la sélection nationale de football plus de deux décennies dans les compétitions continentales et internationales, Sourou Ignace Mètokin alias Don Métok a déploré la non-reconnaissance de son opus à sa juste valeur par l’Etat béninois depuis 2002. Au lieu d’être porté en triomphe, l’artiste dit avoir plutôt été objet de critiques, de persécutions et de menaces. Il a exprimé ses regrets sur l’émission « Kfé week-end » de la Télévision Carrefour (Tvc) le vendredi 13 octobre 2023. « Malheureusement, je n’ai pas eu de reconnaissance de l’Etat pour ce morceau qui a traversé les générations depuis 2002 jusqu’en 2023 où nous avons changé de noms. C’est cette chanson qui nous a tout le temps accompagné dans les compétitions. Mais cette reconnaissance que je devais avoir de la part des autorités n’a pas eu lieu », a-t-il fustigé. En lieu et place d’une reconnaissance, le musicien avoue avoir plutôt été combattu par les responsables du football. « Il y en a même qui m’ont reproché de n’avoir pas pris d’autorisation avant de prendre le nom de l’équipe nationale pour chanter avec », a déclaré l’artiste.
Des gestes tout de même
Même si le morceau n’a pas été reconnu officiellement par les gouvernants, l’invité de Stéphanie Montcho reconnaît avoir bénéficié de la bienveillance de quelques bonnes volontés. « Marie Elise Gbèdo a été la première personne à me faire un chèque. Après elle, il y a eu Messieurs Razaki Babatundé Ollofindji et Daouda Lawal qui m’ont aussi accompagné », a-t-il témoigné. Outre ces personnalités pré-citées, Ignace Don Métok n’a pas manqué de tirer un coup de chapeau à l’ex-président Yayi Boni qui a été aussi sensible au morceau. « Les gens m’ont vu proche de lui sans savoir comment le lien a été établi. J’étais à la maison une nuit quand une jeune fille m’appelle se présentant comme la nièce du président de la République. La raison du coup de fil, le chef de l’Etat voulait me rencontrer. Le lendemain, je m’étais rendu au palais. J’ai été reçu et il m’a aussi fait un geste. Cela m’a beaucoup touché. Il a donné des instructions pour qu’on me décore, mais cela n’a jamais été effectif », a confié le musicien qui dit « ne pas forcément attendre cette distinction ». Pour lui, tant que le peuple est reconnaissant vis-à-vis de ce qu’il a fait comme travail, cela lui va largement.