Conformément aux articles 85 et 87 de la Constitution, les députés ont démarré leur 2ème rentrée parlementaire au titre de l’année 2025, le vendredi 31 octobre, au Palais des gouverneurs à Porto-Novo. Dans son discours, le président de la représentation nationale, Louis Vlavonou, a insisté sur la paix, saluant ainsi le comportement républicain du candidat titulaire du parti Les Démocrates, Renaud Agbodjo, recalé pour l’élection présidentielle d’avril 2026 au Bénin.
La session s’ouvre dans un contexte où tous les états-majors des partis politiques sont activement engagés dans les préparatifs des échéances capitales de l’année électorale 2026, a fait remarquer le président de l’Assemblée nationale dans son discours. Il a insisté pour qu’ensemble, tous les Béninois préservent la paix, garantissent la stabilité des institutions républicaines et fassent en sorte que la confiance du peuple en la démocratie ne soit jamais ébranlée. « Je n’ignore pas les préoccupations suscitées par les récents développements liés à la participation de certaines formations politiques au scrutin présidentiel à venir. Sans juger ni commenter, il nous revient, à nous représentants du peuple, de garder la tête froide, la parole juste et le cœur grandement ouvert. Car la démocratie n’est pas seulement une compétition pour le pouvoir, elle est aussi et surtout un espace de dialogue, de respect mutuel, de tolérance et de foi en la République. Je ne veux ni pleurer sur le lait renversé, ni me réjouir du sort des uns ou des autres. Le contexte exige plutôt de chacun de nous un sursaut de responsabilité et de patriotisme. Nous devons, ensemble, préserver ce bien commun qu’est la paix, garantir la stabilité de nos institutions et faire en sorte que la confiance du peuple en la démocratie béninoise ne soit jamais ébranlée », a-t-il déclaré. Ce faisant, le président de l’Assemblée nationale a salué la hauteur d’esprit et la dignité républicaine de Me Renaud Agbodjo dont la récente déclaration à la suite de la décision de la Cour constitutionnelle honore le débat public béninois. Car pour lui, en dépit de la déception légitime qui aurait pu nourrir la rancune ou la révolte, Me Renaud Agbodjo a choisi la voie du pardon, de la tempérance et de la paix. « Son appel vibrant à rejeter toute forme de violence et à préserver la concorde nationale doit être entendu et relayé par chacun de nous, acteurs politiques, institutionnels et citoyens. Au-delà de son retrait momentané de la scène politique, son attitude nous enseigne que l’amour du Bénin doit toujours transcender les ambitions et les contingences partisanes. Ce geste de sagesse et de retenue participe pleinement à la consolidation de notre démocratie et rappelle à tous que la paix n’est pas une option, mais une responsabilité partagée. L’histoire nous regarde et les générations futures jugeront notre capacité à transcender les divergences pour bâtir un Bénin toujours plus juste, plus uni et plus émergent. Et comme le disait si bien le pape François, de lumineuse mémoire : “Ce n’est pas la culture de l’affrontement, la culture du conflit, qui construit la vie collective dans un peuple et entre les peuples, mais celle-ci : la culture de la rencontre, la culture du dialogue ; c’est l’unique voie pour la paix.”….», a lancé le président Vlavonou.
Jules Yaovi Maoussi ( Br Ouémé/Plateau )




















