Le chef de file de l’opposition veut être fier de la justice béninoise. Paul Hounkpè l’a confié mercredi 9 juin 2021 au président de la Cour suprême qui l’a reçu en audience dans le cadre de ses visites de prise de contact. « Je veux être fier de notre justice. Je suis préoccupé par son indépendance », a déclaré le secrétaire exécutif national de la Force cauris pour un Bénin émergent (Fcbe). Selon l’hôte du président Victor Dassi Adossou, la justice est le dernier rempart vers qui les Béninois en général et les acteurs politiques en particulier se tournent pour l’arbitrage des éventuels différends. C’est dans ce cadre qu’il a jugé utile d’aller rappeler au numéro 1 de la Cour suprême, ce rôle capital. Tout en ne doutant pas de la qualité des acteurs de la justice, Paul Hounkpè souhaite, comme cela est de coutume dans le jeu démocratique, qu’elle puisse jouer convenablement son rôle d’arbitre. Pour ce qui est de la partition de la Cour suprême, la question du Statut de ses magistrats dont l’existence remonte à 1990 n’a pas été passée sous silence. Des propos du chef de file de l’opposition, il n’existe pas encore de décret d’application de cette loi. D’où son plaidoyer pour la prise du décret afin de permettre aux juges de l’institution d’être « totalement » indépendants dans l’exercice de leur fonction. Le président Adossou a été très honoré par la visite qui, a-t-il avoué, s’est transformée en une visite de travail. « Cette visite qui devait être une visite de courtoisie est devenue une visite de travail parce que les sujets abordés concernent les fondamentaux de la République. Vous incarnez l’institution qui doit apporter un autre son de cloche dans la République. Dès qu’il y a deux sons de cloche, la justice se trouve dans son rôle, elle devient l’arbitre. Je remercie le chef de l’Etat qui a concrétisé le décret qui donne à l’opposition un visage et une voix officielle pour porter haut ses récriminations et ses demandes », a laissé entendre Victor Dassi Adossou.