Décédé dans sa 82ème année, dans la nuit du jeudi 1er au vendredi 2 février 2024, le Professeur de philosophie émérite Paulin Hountondji a été conduit à sa dernière demeure le samedi 2 mars au cimetière Danto à Porto-Novo.
C’est le temple Shalom de Gbéto à Cotonou, qui a accueilli la dépouille mortelle de l’universitaire, le samedi 2 mars 2024 pour le culte d’enterrement et d’action de grâce. La messe a été marquée par la présence des parents, proches, amis et collègues du disparu et de personnalités de la République. Au nombre de ceux-ci, on peut citer l’ancien président de la République, Nicéphore Soglo, dont le disparu fut un de ses ministres, l’ex-chef de l’Etat Boni Yayi, la vice-présidente de la République, Mariam Chabi Talata, la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Eléonore Yayi Ladékan et l’ancien président de la Cour constitutionnelle Robert Dossou. La messe qui a duré 4 heures d’horloge, a démarré autour de 9h30. Elle a été ponctuée par des chants, danses prières et hommages. Après le culte, la dépouille mortelle du professeur Paulin Houtondji, a été conduite au cimetière Danto de Porto-Novo, pour s’y reposer. Il est à rappeler que tout comme le professeur Paulin Hountondji, la journaliste Annick Balley, a été inhumée le samedi 2 mars 2024 au cimetière Pk14, route de Ouidah.
Qui est Paulin Hountondji ?
Né le 11 avril 1942 à Abidjan, Paulin Hountondji est philosophe et un des pères fondateurs de la philosophie africaine moderne. Ancien élève de l’École normale supérieure, agrégé de philosophie, docteur en philosophie de l’université Paris-Nanterre, il a enseigné aux universités de Besançon, Kinshasa et de Lubumbashi. Il enseigne depuis 1972 à l’université d’Abomey-Calavi au Bénin (ex-Université nationale du Bénin). Il est membre fondateur du Conseil inter-africain de philosophie (Ciap) dont la revue scientifique Conséquences n’a eu qu’un seul numéro. Il a été successivement occupé les fonctions de ministre de l’Éducation nationale dans le gouvernement de transition (1990-1991), puis ministre de la Culture et de la Communication (1991-1993). Ensuite chargé de mission du président de la République, il démissionne en octobre 1994 pour reprendre ses enseignements. En 2009, il est directeur du Centre africain de hautes études dont le siège est à Porto-Novo au Bénin. « La Philosophie africaine, en 1976 », ou « économie et société au Bénin en 2000 », sont entre autres, ses ouvrages publiés. Distingué Grand Officier de l’Ordre du Bénin, il a été fait Commandeur des Palmes Académiques et a reçu le Prix de la Fondation Prince Claus des Pays-Bas.
L. A.