Depuis le 13 avril 2021, l’’administration communale de Bantè est paralysée du fait de l’absence prolongée et non justifiée du maire Edmond BabalèkonLaourou. Ainsi, conformément aux dispositions légales, notamment l’article 54 de la loi n° 97-029 du 15 janvier 1999 portant organisation des communes en République du Bénin et le Code électoral, le Conseil a décidé de la révocation.
En dépit des rappels à l’ordre, le maire Edmond BabalèkonLaourou n’a pas daigné rejoindre son poste depuis le 13 avril 2021. Cette absence prolongée et non justifiée du maire constitue un frein aux activités de la Mairie, qui est du coup paralysée. Par ailleurs, un compte rendu du Ministre de la Décentralisation et de la Gouvernance locale fait apparaître que le maire s’est rendu coupable de manquements constitutifs de fautes lourdes et de violation des règles de déontologie administrative. À la lumière des griefs et des faits reprochés à Edmond BabalèkonLaourou et contenus dans le rapport du ministre de la Décentralisation, il s’est mis en marge des lois et règlements. De plus, beaucoup le soupçonnaient d’être de mèche, sinon un des instigateurs des faits de violence notés dans la commune pendant la période électorale. Il a manqué de façon à tous ses devoirs de première autorité communale qui, de surcroît, exerce le pouvoir de police administrative. Ces faits sont constitutifs de fautes lourdes de déontologie administrative. Le gouvernement se devait donc de prendre ses responsabilités afin de débloquer la situation au niveau de l’administration locale, afin que celle-ci retrouve son fonctionnement normal. En effet, selon l’article 54 de la loi n° 97-029 du 15 janvier 1999 portant organisation des communes en République du Bénin, « le maire ou l’adjoint qui commet une faute lourde peut être révoqué de ses fonctions. » De plus, Code électoral établit qu’ « en cas de vacance de poste de maire ou d’adjoint au maire par décès, démission ou empêchement définitif pour toute autre cause, il est procédé, sous quinzaine, à son remplacement. Au vu de tous ces griefs et manquements, la décision de révocation de maire Edmond Babalèkon LAOUROU est juste et pertinent. D’autant plus que la Rupture a décidé depuis 2016, de fonctionner dans la discipline et le respect des textes et sur la voie du développement, où les compromissions politiciennes ou l’impunité n’ont plus droit de cité. Il donc est à saluer que le gouvernement ait agi en respect des textes qui régissent la matière. Le ministre de la Décentralisation et de la gouvernance locale est instruit par le gouvernement de prendre les dispositions nécessaires pour pourvoir à son remplacement conformément aux textes en vigueur.
Wilfrid Noubadan