Pour avoir prétendument arnaqué une femme malade, un jeune présumé cybercriminel risque de lourdes à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). Lors de son audience à la Criet, le mardi 23 juillet 2024, le ministère public a requis quinze (15) ans de prison ferme et 20 millions de FCfa d’amendes contre le jeune présumé cybercriminel.
Le parquet spécial de la Criet a requis quinze (15) ans de prison ferme et 20 millions de FCfa d’amendes contre un jeune présumé cybercriminel. Il est impliqué dans une affaire d’escroquerie d’une femme malade. Placé en détention provisoire depuis plusieurs mois, le jeune homme a été appréhendé par les agents du Centre national d’investigations numériques (Cnin) à la suite d’une plainte déposée par sa victime. Il est ensuite poursuivi par le parquet spécial de la Criet pour des infractions d’escroquerie par le biais d’un système électronique. Tout au long du procès, le prévenu a toujours rejeté les faits mis à sa charge. Selon le témoignage de la jeune dame, le jeune présumé gay-man lui aurait déclaré être en contact avec un blanc européen qui lui aurait acheté une parcelle dans le département de l’Atlantique et qu’il s’apprêtait à le faire voyager. De plus, la victime a également affirmé qu’à l’aide de faux comptes Facebook créés au nom de stars, le présumé cybercriminel profitait de sa générosité. La jeune femme a déclaré à la Cour qu’elle était malade à l’époque des faits. Durant l’audience, le ministère public a fait sa réquisition dans le dossier. Il a demandé à la Cour de retenir le prévenu dans les liens de la prévention des faits d’escroquerie par le biais d’un système électronique. Il a également souhaité que la Cour tienne compte des circonstances aggravantes liées à la commission de l’infraction prévues par les dispositions de l’article 566 du Code du numérique en vigueur au Bénin. Cette disposition prévoit que la peine pour des faits de cybercriminalité aille jusqu’à 20 ans de prison ferme lorsque l’infraction est commise « au préjudice d’une personne dont la situation de vulnérabilité en raison de l’âge, d’un état de grossesse, d’une maladie, d’une infirmité ou d’une déficience physique ou mentale était apparente ou connue de l’auteur des faits ». Sur la base de cette disposition légale, le ministère public a requis contre le présumé cybercriminel 15 ans de prison ferme et 20 millions de FCfa d’amendes. Le verdict du procès a été renvoyé au mardi 26 novembre 2024.
Patrice Zoundé (Coll)