(La Commission menace de faire recours à la Justice pour gérer les récalcitrants)
La « Clinique d’accouchement » de Godomey, le « Cabinet de soins infirmiers St Léo » à Godomey, le cabinet « La main de Dieu » à Cococodji, « Yelen Saints de Dieu » à Cococodji, « Dieu seul » à Akassato, et le cabinet « Humanitaire d’accouchements Ste Anne Ste Elisabeth » à Covè, ont été récemment fermés pour non-respect des normes en matière de prestations fournies aux populations. C’est la Commission chargée du contrôle des structures de prestations de soins médicaux au Bénin qui a procédé, après des investigations à ces fermetures. Lors d’un point de presse organisé vendredi 25 juin 2021, à Cotonou, le coordonnateur de la Commission, le Prof Blaise Ayivi, a relevé quelques-uns des dysfonctionnements qui persistent dans le secteur, en matière de contrôle des normes en immersion dans certains services de santé et des missions de contrôle de la stérilisation dans les hôpitaux du Bénin. «Nous avons eu à fermer certains de ces cabinets de soins infirmiers et cliniques d’accouchement dont les infrastructures, l’environnement et les prestations sont plutôt inquiétants pour la sécurité sanitaire du malade. Les contrôles en immersion dans les centres de santé ont été effectués par les cellules départementales. Les déviances sur lesquelles nous voulons insister c’est le non-respect des cahiers de charges des cabinets de soins infirmiers et des cliniques d’accouchement. Ces cabinets sont souvent insalubres. Les promoteurs sont souvent absents et les aides-soignantes posent souvent des diagnostics qui ne sont pas pertinents et font des traitements inadéquats », a-t-il déclaré. Selon lui, la plupart des saisines ont confirmé les soupçons et accusations à des degrés divers. Et les mis en cause ont reçu ou recevront des sanctions dont la sévérité sera à la mesure de la gravité des malversations commises. Mais la commission ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Pour le Professeur Blaise Ayivi, le temps de la clémence et des avertissements est terminé. La Justice va maintenant rentrer pour faire le ménage et punir les récidivistes. « Il vient de nous être signalé la reprise en clientèle privée par certains agents permanents ou contractuels de l’Etat. Il nous a été également signalé des comportements déviants dans les laboratoires d’analyses biomédicales avec une insécurité des résultats d’analyse et une chute des recettes. Jusqu’à maintenant ces comportements déviants ont été gérés par des sanctions, du genre affectations du lieu de site, demandes d’explications, et des avertissements. Dorénavant la justice sera saisie », a-t-il ajouté.
Wilfrid Noubadan