Le 19 septembre 2022, écoliers, élèves et enseignants vont reprendre le chemin de l’école. A quelques jours de cette date butoir, chacun à son niveau organise les préparatifs selon qu’il est préoccupé ou non par cette rentrée académique 2022-2023.
Bohicon, la grande métropole du département du Zou, n’est pas encore atteinte. La fièvre des préparatifs de la rentrée qui devrait l’emballer, à moins de trois semaines, n’est pas au rendez-vous. Aucun indice ne présage de la reprise imminente des classes, même si les vendeurs de fournitures scolaires sont déjà à leurs postes. En place depuis quelques jours, leur mission se réduit, pour le moment, à l’accueil et à l’information des clients. « Il n’y a pas d’affluence. Le peu de personnes qui s’approchent vient s’enquérir du prix des fournitures sans en acheter », informe Gloria Dovonon, vendeuse de fournitures dans le marché de Bohicon. Cependant, les tenanciers des stands de vente des fournitures scolaires ne désespèrent pas. « Nous sommes déjà habitués.
La grande mobilisation le dernier jour
Les parents attendent le dernier jour pour acheter les fournitures à leurs enfants. Ils vont donc venir », espère-t-elle. Gloria Dovonon poursuit en expliquant que le renchérissement des prix des fournitures scolaires ne justifie pas l’absence d’affluence dans les stands. Selon elle, même si les prix sont bas, les parents attendent toujours le dernier moment. «Je crois qu’ils se préparent pour venir parce que c’est une obligation pour eux», insiste-t-elle. Du côté des parents rencontrés, la raison est tout autre. Certains reconnaissent que la conjoncture économique ambiante est à la base. «L’achat des fournitures à nos enfants est pour nous parents une obligation à moins qu’on veut être irresponsable. Mais, pour le moment, je ne me suis pas encore acquitté de ce devoir parce que j’ai un souci financier», renseigne Edouard Ahanvo. « Sans vous mentir, moi, je ne suis pas encore prêt. Je me débrouille encore pour trouver de l’argent de fournitures à mes trois enfants », renchérit Bernardin Ahoundédja sans pour autant donner des détails sur ses difficultés. D’autres par contre, estiment que le manque d’organisation explique le retard constaté dans l’achat des fournitures. «En principe, un parent sérieux devrait s’organiser pour payer à temps les fournitures de ses enfants, parce qu’il sait que dans deux mois, c’est la reprise des classes. Ces types de dépenses doivent être privilégiées », conseille Roland Ahanhanzo Glèlè. Christine Nouwa l’a compris. Ainsi, elle n’est plus surprise par la rentrée. A quelques jours, elle a déjà tout apprêté pour son garçon. « Mon enfant est nouvellement admis en 6ème. J’attends la pré-rentrée pour l’inscrire dans un collège privé. Les fournitures et autres sont déjà prêts pour lui », confie-t-elle. Cyr Libasto Adjadémin, fondé d’un collège de la place, pense que les parents ne devraient pas attendre la pré-rentrée avant d’inscrire leurs enfants. Et pour cause. Dans les établissements publics et privés, une équipe assure la permanence depuis le mois d’août. L’objectif est d’accueillir les nouveaux élèves et de fournir des renseignements aux parents. Cette mesure anticipative permet d’avoir une idée de l’effectif et d’apprêter la logistique qu’il faut pour que les cours démarrent effectivement le premier jour tel que préconisé par le gouvernement. Du Collège d’enseignement général 5 de Bohicon au Collège Steinmetz en passant par le Ceg 1 et 2, de petits travaux d’aménagement, de réparation de tables-bancs, de portes ou de tableaux se font pour mettre le cadre à jour. Les quelques usagers qui passent consultent les affiches même en l’absence du permanencier. En somme, les vacances continuent de battre leur plein dans le Zou. Les élèves vacanciers vaquent, où qu’ils se trouvent, à leurs occupations sans se soucier un instant de la reprise imminente des classes.
Pacôme Noumonvi (Stag. Br Zou-Collines)