Alors qu’ils représentent le peuple au Parlement, les députés du parti « Les démocrates », étalent leur chauvinisme; Ils multiplient des agissements pour la libération de Réckya Madougou et Joël Aïvo condamnés respectivement pour ‘’Terrorisme’’ et “Complot contre la sûreté de l’Etat et blanchiment de capitaux”. Or, ces deux personnalités ne sont pas les seuls Béninois qui séjournent dans les maisons d’arrêt.
Le combat que mènent les députés du parti « Les démocrates » est-il saint ? C’est la question qui triture les lèvres lorsqu’on sait que Reckya Madougou et Joël Aïvo condamnés respectivement pour ‘’Terrorisme’’ et “Complot contre la sûreté de l’Etat et blanchiment de capitaux” ne sont pas les seuls Béninois incarcérés. En effet, les agissements du groupe parlementaire « Les démocrates » laissent croire qu’ils ne sont pas au Parlement pour l’intérêt général, mais pour une minorité. Or, c’est pour corriger cette incompréhension que le nouveau Code électoral insiste sur le principe de 10% au plan national, une moyenne désormais exigée pour prétendre à la répartition des sièges lors des élections. Leurs manœuvres laissent croire qu’ils ont été élus pour défendre Madougou et Aïvo alors qu’ils sont des représentants du peuple au Parlement. Le ton avait été donné le 12 février 2023. En effet, lors de l’installation de la 9ème Législature, les députés du parti « Les démocrates » avaient peint en noir, le tableau de la gouvernance en cours au sommet de l’Etat dans un long réquisitoire. Dans leur déclaration de constitution de groupe parlementaire, les Démocrates ont condamné la prise de lois scélérates avec la bénédiction de la 8ème Législature, la confiscation des libertés, celle des secteurs vitaux de l’économie béninoise, l’emprisonnement des voix discordantes dont Reckya Madougou et Joël Aïvo. Dans leur réquisitoire, ils ont demandé la création d’un comité national de réconciliation et de pardon. Cela, pour la nécessité d’un climat apaisé, après tout ce qui s’est passé en 2019. Dans la même veine, ils ont introduit le 16 mars 2023, une loi spéciale d’amnistie pour la libération des détenus et le retour des exilés. Ils ont enfoncé le clou le vendredi 24 mars 2023 en montant au créneau pour informer l’opinion de l’introduction effective de ladite loi. A cette occasion, Eric Houndété président du parti Les démocrates et son vice-président Nourénou Atchadé ont souhaité avoir le concours des têtes couronnées, de l’Union islamique du Bénin, du clergé, et d’autres forces vives de la Nation pour que leur projet aboutisse. Ils ont été envoyés à l’Assemblée nationale, non pas pour satisfaire des gens condamnés pour crimes, mais pour les intérêts supérieurs de la Nation. Par leurs agissements, ils se décrédibilisent de jour en jour aux yeux des Béninois et de la communauté internationale, car Madougou et Aïvo ne sont pas les seuls prisonniers pour que leur combat soit focalisé sur eux.
Déception des populations
Des gens avaient cru à la bonne foi du parti « Les démocrates » en leur accordant leurs suffrages pour qu’ils aillent les représenter au Parlement, mais l’orientation de leur lutte n’a rien d’intéressant pour le peuple béninois. Après analyse de leurs démarches, on se rend compte que c’est à dessein qu’ils s’illustrent dans le dilatoire pour la libération de leurs amis. L’objectif poursuivi est d’embrouiller le président Talon en plein exercice de son dernier mandat. Ils veulent tout simplement l’empêcher de poursuivre les œuvres de développement entamées depuis 2016 en l’embrouillant et en soulevant le peuple contre lui. C’est 2026 que l’opposition vise. L’objectif est de rendre difficile la gouvernance à Talon et tenter de le conduire à une mauvaise fin de mandat. Mais ils se trompent de combat, car ils ont en face quelqu’un qui a pris de l’avance sur eux et qu’il saura certainement leur répondre à la hauteur de leur vision. En attendant, qu’ils s’intéressent aussi au sort des autres Béninois incarcérés pour divers crimes.
Odi I. Aïtchédji