Cotonou accueille depuis le lundi 05 juin 2023, le cours et l’atelier nationaux de cadres pour la prévention de l’extrémisme violent au Bénin. Prévus pour durer cinq jours, les travaux connaissent la participation d’une cinquantaine d’acteurs impliqués dans la lutte contre la radicalisation et le terrorisme.
Organisés par le Centre africain d’étude et de recherche sur le terrorisme (Caert) de l’Union africaine, la Division paix et droits de l’homme du département fédéral des affaires étrangères de la Suisse et le gouvernement, le cours et l’atelier nationaux des cadres pour la prévention de l’extrémisme violent en Afrique permettront de renforcer les capacités des acteurs sur les moyens de lutte contre cette forme de violence. Pendant cinq jours, il s’agira, après avoir constaté l’état de la menace, d’explorer les différentes approches, d’étudier les différents outils puis de comprendre le rôle des différents acteurs dans la prévention. Dans son intervention, Idriss Lallali, Representant du Centre africain d’étude et de recherche sur le terrorisme (Caert), a indiqué que l’extrémisme violent constitue l’une des principales menaces à la paix et à la sécurité internationale. «Le cours de quatre jours vise à renforcer les capacités des acteurs nationaux dans la prévention de l’extrémisme violent, mais aussi à éteindre les manifestations en cours et réduire considérablement toutes possibilités de leur persistance dans le panorama sécuritaire national», a-t-il fait savoir. En effet, face à la montée des actes terroristes, il est primordial de présenter un contenu très proche des réalités nationales et de donner une importance primordiale aux interactions entre internationaux et locaux. A sa suite, Elisabeth Pitteloud Alansar, Cheffe bureau de la Coopération suisse au Bénin dira que les travaux seront un espace de dialogue des principaux responsables politiques et de la société civile afin de déterminer les solutions. «La clé de la prévention de la violence réside dans le dialogue, dans la capacité à aborder collectivement les problèmes qui peuvent nous secouer et chercher des solutions où chacun trouve sa place dans le respect de l’autre», a-t-elle indiqué. En procédant au lancement des travaux, le Directeur de cabinet du ministre de l’Intérieur, Abasse Olossoumare a martelé que cet atelier de renforcement des capacités des acteurs se justifie par la nécessité d’une compréhension commune des enjeux auxquels les pays font face pour prévenir l’extrémisme violent, la radicalisation et le terrorisme d’une part et d’autre part, le besoin d’une harmonisation des mesures préconisées pour riposter contre le phénomène.
Mohamed Yasser Amoussa (Coll)